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3. La vie

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Depuis Darwin, on sait que l'homme est, comme les autres être vivants, un produit de l'évolution.
Autre domaine maintes fois repensé par les révolutions scientifiques, le vivant. Pendant longtemps, l'histoire de la vie était comme la place de la Terre dans l'Univers : intouchable.

Créationnisme, fixisme
Jusqu'au XVIIe siècle, le créationnisme biblique est la seule référence pour expliquer la vie. Au XVIIIe, Cuvier observe des os de mammouth : il devient indéniable que des espèces ont diparu. Cuvier invente alors la notion de fixisme. Selon lui, il n'y aurait pas eu une création mais plusieurs, successives, qui feraient suite à des catastrophes planétaires.

Transformisme : le vivant n'est pas fixe
Quelque temps plus tard, Jean-Baptiste Lamarck évoque pour la première fois l'évolution du vivant. Mais selon lui, les organes peuvent se modifier pour répondre à des besoins, c'est le transformisme. Il soutient aussi que les caractères acquis sont transmis à la descendance. Par exemple, une girafe qui mange des feuilles en hauteur voit son cou s'allonger, puis donnera naissance à des girafons au long cou.

La révolution darwinienne
La véritable révolution a lieu en 1859 avec De l'origine des espèces, du naturaliste anglais Charles Darwin. Il avance l'idée d'une sélection naturelle qui dirigerait l'évolution : ce sont les êtres vivants les mieux adaptés a leur milieu qui survivent et qui se reproduisent le plus.

Parmi les êtres vivants, l'homme. L'idée que nous partageons un ancêtre avec les grands singes se répand rapidement après la parution de l'ouvrage de Darwin. Pour enfoncer le clou, il publie d'ailleurs en 1971 The Descent of Man. On y retrouve les principales étapes qui, selon Darwin, ont mené à l'émergence de l'Homme moderne, l'Homo sapiens, comme l'accroissement du volume de la boîte crânienne et du cerveau, le redressement de la colonne vertébrale et l'acquisition de la bipédie.

Bref, l'homme "devient" un animal comme les autres, partageant un ancêtre commun proche avec les grands singes, et arrivé là où il est progressivement, grâce à des modifications et des adaptations successives de sa morphologie.

Théorie largement admise
Evidemment, sur le moment cette théorie fait peu d'adeptes tant elle ébranle les croyances de l'époque. Trente ans plus tard, elle est reconnue. Mieux : au milieu du XXe siècle, la génétique confirme l'idée de Darwin, et l'affine. C'est le néo Darwinisme. On pense alors que l'évolution est graduelle et que son moteur est la sélection naturelle. Le changement évolutif est du à des mutations.

Depuis 1972, et la théorie de Gould et Eldredge, on pense que l'évolution des espèces ne se réalise pas de façon continue mais à travers des périodes ponctuelles d´intense activité évolutive séparées par de longues périodes stagnantes. Cela expliquerait pourquoi on ne trouve pas de fossiles de toutes les espèces disparues, les fameux "chaînons manquants".

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