Le boom du mécénat d'entreprise
Depuis 2003,
l'adoption de la "Loi Aillagon" prévoyant de nombreux avantages
fiscaux pour les mécènes a fortement incité les entreprises
françaises à financer des projets culturels, sociaux, éducatifs
ou environnementaux. Alors que moins de 2 000 entreprises pratiquaient
le mécénat en 2002, plus de 6 500 entreprises auraient
bénéficié de déductions fiscales à ce titre
en 2005. Cette loi a aussi assoupli le statut des "fondations",
établi en 1990 : selon le ministère de la Culture, le nombre
de fondations d'entreprises serait ainsi passé de 65 en 2002
à plus de 200 en 2006.
Une prédilection pour
la culture
En 2005, 51 % des entreprises mécènes
sont intervenues dans le domaine culturel, selon une enquête d'Admical et
du CSA, publiée en mars 2006. Leurs financements rendent possibles
des chantiers de grande envergure, comme la restauration du ministère de
la Marine, soutenu par Bouygues, ou celle du Château de Versailles, où
interviennent plus de 5 grands groupes privés aux côtés
de PME et de particuliers. Les mécènes contribuent également
à l'acquisition par l'Etat de "trésors nationaux"
ou "d'uvres d'intérêt majeur" : en 2005,
le groupe Axa a ainsi permis l'acquisition par le Louvre du "Portrait du
duc d'Orléans" d'Ingres. D'autres groupes préfèrent réunir
leurs propres collections au sein d'une fondation, à l'instar de la "Fondation
Cartier" ou de la future "Fondation Vuitton" développée
par le groupe LVMH.