La technique Chirac de l' "amnésie volontaire"

François Fillon le 6 décembre 2010, alors Premier ministre. © CHAMUSSY / SIPA
Et si une certaine forme d'amnésie volontaire avait été la technique suprême de Jacques Chirac pour témoigner de son mépris à ceux qui l'ont mécontenté ? C'est ce que pense Jean-Luc Barré après avoir conversé avec lui toutes ces heures : "Oublier n'est pas pardonner. Vis-à-vis de ceux qui l'ont trahi, attaqué ou dénigré, Jacques Chirac pratique une sorte d'amnésie volontaire qui ne le dispense pas d'avoir la mémoire longue. Entre toutes, c'est la forme de revanche qu'il préfère. La plus subtile, la plus discrète, mais aussi la plus durable". Il lui arrivera ainsi souvent, relate l'auteur, de feindre d'ignorer le nom du Premier ministre qu'était François Fillon : "Il est à Matignon, dites-vous ? Ce n'est pas possible, je n'en ai jamais entendu parler...". Face à ses visiteurs "les plus familiers", il usera de cette technique de la "simulation ironique" pour confirmer ses sentiments mitigés à l'égard, ici, de son ancien ministre, "un peu trop faux jeton à son goût...".
Et si une certaine forme d'amnésie volontaire avait été la technique suprême de Jacques Chirac pour témoigner de son mépris à ceux qui l'ont mécontenté ? C'est ce que pense Jean-Luc Barré après avoir conversé avec lui toutes ces heures : "Oublier n'est pas pardonner. Vis-à-vis de ceux qui l'ont trahi, attaqué ou dénigré, Jacques Chirac pratique une sorte d'amnésie volontaire qui ne le dispense pas d'avoir la mémoire longue. Entre toutes, c'est la forme de revanche qu'il préfère. La plus subtile, la plus discrète, mais aussi la plus durable". Il lui arrivera ainsi souvent, relate l'auteur, de feindre d'ignorer le nom du Premier ministre qu'était François Fillon : "Il est à Matignon, dites-vous ? Ce n'est pas possible, je n'en ai jamais entendu parler...". Face à ses visiteurs "les plus familiers", il usera de cette technique de la "simulation ironique" pour confirmer ses sentiments mitigés à l'égard, ici, de son ancien ministre, "un peu trop faux jeton à son goût...".
© CHAMUSSY / SIPA