Michel Drucker quitte brutalement l'antenne et donne une date pour sa retraite
À 82 ans, l'inoxydable Michel Drucker pense sérieusement à raccrocher. L'animateur, qui vient de fêter ses 60 ans de carrière, a connu d'importants ennuis de santé ces dernières années, avec deux lourdes opérations du cœur en 2020 et 2023. Deux coups durs et un passage tout proche de la mort de son propre aveu, qui l'ont poussé à accélérer sa réflexion.
Malgré une convalescence difficile, "Mimi" a repris du service à la rentrée 2023, pour le plus grand bonheur de ses admirateurs. Mais certains signes sèment le doute : Michel Drucker lève doucement le pied et son émission phare Vivement Dimanche, transférée sur France 3 à la rentrée dernière, va ainsi s'interrompre plusieurs semaines ce printemps.
Le but selon la chaîne et l'animateur lui même : laisser place aux classiques cyclistes diffusées sur France télévisions, comme Paris-Roubaix. "On va s'absenter pendant quelques dimanches car c'est l'époque des grandes classiques de vélo, Paris - Roubaix, Liège-Bastogne-Liège", a-t-il expliqué à l'antenne. Mais l'octogénaire sait qu'il devra bientôt se résoudre à quitter définitivement son cher canapé rouge, sur lequel il a interviewé les plus grandes stars pendant plus d'un demi-siècle.

Cela fait maintenant plusieurs années que l'animateur s'interroge sur le moment idéal pour quitter la scène. "Ma grande angoisse, c'était d'avoir un déficit sur le plan neurologique compte tenu des heures d'anesthésie que j'ai eues en deux ans et demi", a-t-il confié sur RTL récemment. Et dans son autobiographie, "Avec le temps...", parue mercredi chez Albin Michel, il a encore poussé plus loin sa réflexion.
Le parrain du PAF a donné dans le dernier tiers de son livre une perspective à la fois précise et incertaine sur la date de sa retraite. Michel Drucker envisage de continuer encore "un an ou deux" avant de tirer sa révérence. Rendez-vous est donc pris en 2027. "Au-delà ce serait sans doute une erreur", écrit-il. Conscient qu'il lui faut "ne pas faire le combat de trop", il aimerait "partir au top", entouré de l'affection des Français.
La présidente de France Télévisions Delphine Ernotte l'aurait pourtant supplié de rester, lui assurant qu'il était "l'ADN de la maison" et Michel Drucker confie qu'il n'est pas certain d'avoir "le courage d'arrêter", comme "dans la chanson de Dalida, 'Mourir sur scène'". Car il le reconnaît : il est un homme de télévision jusqu'au bout des ongles. "D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours aimé ce qui dure", souffle-t-il.
Mettre un terme à l'aventure serait comme une première mort pour celui qui est devenu au fil des décennies un monument du PAF. Et la fin d'une époque, pour le petit écran comme pour une bonne partie des Français.