Douglas is cancelled : de la comédie survoltée à la vengeance terrible en moins de 4 heures, comment la mini-série nous a retournés
Arte diffuse ce jeudi et le suivant la mini-série britannique Douglas is cancelled, drame de 2024 de Steven Moffat (Doctor Who, Sherlock) dans l'univers sans pitié des médias britanniques. Un programme déjà disponible depuis quelques jours sur sa plateforme et qui avait fait son petit effet outre-Manche l'année dernière. Il faut dire qu'en moins de quatre heures, Douglas is cancelled nous fait passer du rire à la stupéfaction, avec une rupture très nette dans le scénario et un final aussi haletant qu'inattendu.
Que raconte Douglas is Cancelled ?
Trésor national du petit écran, Douglas Bellowes informe depuis plus de dix ans les Britanniques lors de sa célèbre émission "News at Six", coanimée avec Madeline Crow, une jeune journaliste pleine d'allant. Un soir après l'émission, leur producteur, Toby, prend Douglas à part pour l'alerter des suites d'un dérapage de ce dernier. Invité à un mariage, l'animateur, ivre, avait proféré une blague sexiste dont s'est plaint l'un des invités en postant un message bien senti sur les réseaux sociaux...
Pourquoi il faut voir Douglas is cancelled ?
Souvent comparé à The Morning Show (Apple TV+), avec sans doute plus d'humour et de férocité (sans compter que c'est bien moins long !), Douglas is cancelled parvient à aborder le monde merveilleux de la télévision, des médias, mais aussi l'hypocrisie de notre société, sans tomber dans le pathos ou la caricature. Surtout, il faut regarder Douglas is cancelled pour ce qu'il est avant toute chose : un divertissement doté d'un scénario extrêmement bien ficelé. Avec brio, Moffat fait soudainement passer l'intrigue de la comédie, très drôle au demeurant (pour peu qu'on soit doté d'un second voire d'un troisième degré), à une atmosphère des plus sombres.
En 4 épisodes de moins d'une heure chacun, on assiste en effet dans Douglas is cancelled à deux séquences bien distinctes, ce qui fait l'originalité de la série. On se délecte d'abord d'un enchaînement hilarant et ininterrompu de situations de malaises, de paniques et de maladresses, quand ce présentateur vedette tente laborieusement de se dépêtrer d'une mauvaise situation. Puis arrive, sans même qu'on s'en aperçoive, et par de truchement des flashbacks, un véritable drame qui va aboutir à une vengeance diaboliquement orchestrée. Le dernier épisode notamment est un chef d'oeuvre de manipulation et de faux semblants, conclu par un ultime twist final particulièrement jouissif. On n'en dira pas plus.