Il a fait fortune loin du ballon ovale, la reconversion de cette ancienne star du XV de France est très lucrative
La reconversion d'un sportif de haut niveau est un très vaste sujet. La plupart des athlètes prend vite en considération la suite, pour éviter d'être pris au dépourvu lorsque la carrière s'arrête brutalement ou lorsque l'âge ou l'envie ne sont plus vraiment en adéquation avec la compétition. Ce besoin est d'autant plus fort dans le rugby, où le physique est mis à rude épreuve et où les sommes amassées durant une carrière internationale ne sont pas les mêmes que dans d'autres sports, comme le football. Anticiper une seconde vie est souvent nécessaire.
Cette seconde vie, l'ancien demi d'ouverture du XV de France, François Trinh Duc, la mène avec autant d'énergie que sur le terrain. Avec 66 sélections au compteur et les noms de plusieurs grands clubs sur son CV, comme le Racing 92, Montpellier, Bordeaux Bègles ou encore Toulon, le numéro 10 a marqué la génération 2010. Désormais, François Trinh Duc est un entrepreneur. Il a créé et dirige encore l'agence Fortil de Montpelier, une société d'ingénierie et de conseil en technologies dont il est aussi directeur associé. Et celle-ci brasse des millions.

En 2023, l'entreprise avait déjà plus de 2000 collaborateurs à travers le monde (une trentaine à Montpellier), pour un chiffre d'affaires de 156 millions d'euros. Un poids obtenu grâce à une expertise de pointe dans les outils de conception et de modélisation, le dessin assisté par ordinateur, les bilans thermiques, les outils de maîtrise des risques industriels, le traitement des déchets, la conception de machines spéciales, etc. pour les industriels.
La reconversion est donc réussie, mais a surtout été bien préparée pour François Trinh Duc, comme il a expliqué en interview dans Var Matin : "J'y ai toujours pensé car je ne voulais pas connaître cette petite mort de joueur de rugby. Passer du jour au lendemain d'un statut de privilégié, quand on joue devant un stade de 80 000 personnes, à l'anonymat, seul chez soi. Je suis allé rencontrer tous les partenaires du club et me suis renseigné sur les métiers que j'aurais aimé exercer."
Encore joueur de rugby à Bordeaux, le demi d'ouverture avait déjà tout prévu et a même lancé une campagne de recrutement. "À 28 ans, j'ai passé le master dédié aux sportifs de haut niveau de l'école de management de Grenoble en quatre ans au lieu de deux. Les dernières années de ma carrière à Bordeaux, je jouais, m'entraînais et sur mon temps libre, je lançais l'activité en recrutant des ingénieurs ou en allant chercher des projets pour notre bureau d'études", explique-t-il.
Un exemple de réussite pour tous les sportifs de haut niveau qui ont peur de l'après carrière et du saut dans l'inconnu. Plusieurs d'entre eux ont eux aussi bien réussi comme le footballeur et ancien marseillais Mathieu Flamini, qui possède également une entreprise lucrative, très bien cotée.