"Je gardais ma douleur enfouie, j'essayais de la dissimuler" : grosse dépression pour ce joueur culte
Véritable légende du FC Barcelone, Andres Iniesta brise un tabou, celui de la souffrance mentale chez les sportifs de haut niveau, dans son livre "La mente tambien juega" (le mental joue aussi) sorti cette semaine en Espagne. Il y révèle notamment la dépression qu'il a vécue alors qu'il était au sommet de sa carrière : "Je gardais ma douleur enfouie, j'essayais de la dissimuler. Le football était un refuge", écrit-il.
Des mots forts qui contrastent avec le calme apparent du joueur sur le terrain lorsqu'il était actif. Le champion du monde revient notamment sur une période particulièrement difficile. Alors âgé de 24 ans, Andrés Iniesta voir mourir l'un de ses meilleurs amis, Dani Jarque, en 2009. Un drame qui a fait vaciller le maestro espagnol.
Et alors que sa santé mentale sombrait, le milieu de terrain a su la dissimuler dans le foot : "Ce sport a consolé la douleur intérieure que j'avais, que je ne laissais pas sortir ou que j'essayais de dissimuler. Ces deux mondes ont coexisté et le football a gagné", a-t-il expliqué lors d'une interview pour El Pais.
Avec ce livre, Andrés Iniesta compte lever le voile sur le tabou autour de la vulnérabilité mentale du sportif, même s'il accorde "qu'il y a encore du chemin à parcourir et que c'est encore difficile de dire que l'on ne se sent pas bien". En France, Florent Manaudou a été l'un des premiers à alerter sur la dépression chez les sportifs. Il a notamment participé au documentaire "Santé mentale, briser le tabou" dans lequel il assume, sans détour, être "en dépression".