La justice suédoise a annoncé ce jeudi mettre fin à l'enquête ouverte en septembre dernier pour viol et agression sexuelle. Jamais cité officiellement, le Français était accusé directement par la presse suédoise.
Alors que Kylian Mbappé a annoncé qu'il ne se sentait pas concerné par l'affaire de Stockholm lors de son interview accordée à Canal+ dimanche dernier, ce jeudi 12 décembre, la justice suédoise a décidé d'abandonner les poursuites à l'encontre du joueur, sans le citer comme depuis le début de l'affaire, faute de preuves. C'est un communiqué publié par la procureure en charge de l'affaire qui a mis fin à la procédure.
"Au cours de l'enquête, une personne raisonnablement soupçonnée de viol et deux cas de harcèlement sexuel ont été identifiés, mais j'estime que les preuves ne sont pas suffisantes pour poursuivre la procédure et l'enquête est donc close", a ainsi expliqué Marina Chirakova. "La personne désignée n'a pas été soupçonnée de crime."
Via l'AFP, la procureure a donné des précisions sur cet abandon, expliquant notamment que la partie plaignante ne souhaite "plus coopérer". "Les éléments de preuve recueillis au cours de l'enquête ne sont pas, à eux seuls, suffisants pour poursuivre l'instruction [...]. Selon mes conclusions, sur la base de ce qui est apparu dans l'affaire, c'est que de nouveaux éléments, y compris l'interrogatoire de la personne [visée par l'enquête, ndlr.], ne changeront pas l'état des preuves à ce stade."
"Il a toujours été extrêmement serein"
Si le champion du monde 2018 n'a pas personnellement réagi à la nouvelle, son avocate, Me Marie-Alix Canu-Bernard, s'est exprimée au JT de 20 Heures de TF1 jeudi soir. "Il a toujours été extrêmement serein", a-t-elle assuré, pointant que "lui savait ce qu'il n'avait pas fait". "Un peu en colère" face au "déchaînement médiatique" que l'affaire a suscité, l'avocate a vivement attaqué la presse suédoise, à l'origine des révélations : "La presse suédoise s'est quand même permis d'anticiper un certain nombre de choses qui n'étaient ni de loin ni de près dans les propos de Mme la procureure." Et Me Marie-Alix Canu-Bernard de remarquer : "Il est fort possible que ce ne soit absolument pas lui [Kylian Mbappé, ndlr.] qui ait été concerné par la plainte qui a priori, elle, existe", avant de tourner la page de cette affaire : maintenant "place au foot !"
Le déroulé de l'affaire
Kylian Mbappé était, selon la presse suédoise, accusé de viol après la plainte d'une jeune femme, samedi 12 octobre, selon des faits qui se seraient déroulés le 10 octobre du côté de Stockholm. D'après les informations du journal suédois Expressen, le joueur français était considéré comme "raisonnablement suspect" dans cette affaire. Il s'agit du plus faible degré de suspicion dans le droit pénal suédois, mais selon lequel des circonstances concrètes suggèrent qu'une personne a commis les faits qui lui sont reprochés.
Selon Le Parisien, le joueur ne comprenait pas les accusations même s'il admettait une relation sexuelle avec une jeune femme. Pour sa défense, il aurait pu s'appuyer sur des messages écrits témoignant d'"une rencontre heureuse et d'une relation consentie" envoyés après le départ de la jeune femme de l'hôtel. Mais rien ne permettait de dire que cette jeune femme était bien la plaignante qui s'était présentée aux policiers quelques heures plus tard. L'identité de celle-ci n'a d'ailleurs jamais été révélée.