Cauchemar en cuisine : un ancien participant devient SDF
Le cauchemar n'est plus en cuisine, mais dans la rue. En septembre 2016, le restaurateur finistérien Vincent Larvol avait ouvert les portes de son restaurant Le Cèdre vert, à Gardonne en Dordogne, à l'équipe de l'émission Cauchemar en Cuisine sur M6. Son restaurant ouvrier sur la route de Bordeaux sortait à peine d'un été très difficile, avec 4 ou 5 clients à peine certains jours. A la reprise de l'enseigne, la carte qu'ils avaient mis en place à la place du buffet chaud habituel n'aurait pas remporté le succès escompté auprès des clients. Mais, après quelques jours passés aux côtés du charismatique Philippe Etchebest, le restaurant se portait bien mieux. "Il nous a fait ouvrir les yeux sur ce que l'on ne voyait plus. Même si les deux premiers jours ont été exécrables, si on a été tenté de tout envoyer valser, il nous a détruits pour tout reconstruire." Et pourtant, cela n'avait pas suffit à redresser totalement la barre... Et même si Philippe Etchebest avait confié, dans une interview au Figaro, que les résultats de son émission portaient leurs fruits : "Je pense qu'on doit dépasser la barre des 75 % de réussite", cette fois-ci, l'effet Etchebest n'aura pas duré.
Dix mois passent après l'émission, le couple que forme Vincent avec sa compagne Marina est endetté jusqu'au cou, et se voit obligé de vendre l'établissement. Mais la liquidation du restaurant n'a permis à Vincent que d'éponger ses dettes. Séparé de sa compagne, il fait désormais la manche à Bergerac. "Il ne me reste que 10 euros avant le versement de mon RSA, le 10 octobre. Alors, je n'ai pas trop le choix", a-t-il confié à Sud-Ouest. Heureusement, le sort de Vincent a ému beaucoup de personnes, dont des professionnels de la restauration qui l'ont contacté pour lui proposer du travail... Et même un hébergement proposé par le patron du restaurant L'Estaminet à Manzac-sur-Vern : "Je suis dans un ancien hôtel qui a une douzaine de chambres non exploitées. Je peux l'y héberger gratuitement le temps qu'il veut (...) Et si, un jour, il veut revenir dans la danse et faire un extra en cuisine, il est le bienvenu. Cela lui fera un peu d'argent avant de rebondir ailleurs", a rapporté par le quotidien Sud Ouest.