
Le "métro de l'Europe" arrive, un transport ultra-rapide qui va relier toutes les capitales du continent
Ce train révolutionnaire va couvrir toute l'Europe, un voyage à 400 km/h à travers le continent.
Pour voyager à travers l'Europe, les vols court-courriers sont le mode de transport le plus utilisé, notamment depuis la popularisation des compagnies low-cost. Seulement ce mode de transport est extrêmement énergivore. Si le train reste l'option la plus respectueuse pour l'environnement, émettant beaucoup 90% de CO2 par trajet, les itinéraires ferroviaires lancés ces dernières années à travers l'Europe n'ont toujours pas réussi à faire privilégier le train à l'avion, parce qu'il reste coûteux et plus lent. Face à cette problématique, un projet fou baptisé Starline compte révolutionner le transport à l'échelle européenne.
Créer un réseau ferroviaire long de 22 000 kilomètres reliant 39 villes européennes ainsi que le Royaume-Uni, la Turquie et l'Ukraine, c'est ce qu'ambitionne le groupe de réflexion nommé 21st Europe, basé à Copenhague au Danemark, à l'origine du projet Starline. Ce "système ferroviaire véritablement intégré", 30 % plus rapide que la route et le transport ferroviaire actuel, sera conçu "comme un système de métro", affirme le groupe de réflexion.

L'objectif de ce réseau qui reliera des capitales comme Paris, Lisbonne, Athènes ou Helsinki, est de réinventer l'infrastructure ferroviaire "fragmentée, inégale et souvent lente" du continent et de rivaliser avec l'avion avec des trains circulant à une vitesse de 300 à 400 km/h, rien que ça ! A titre d'exemple, un trajet Helskinki-Berlin ne durerait que 5 heures, contre une journée entière en train classique.
A la différence des trains à grande vitesse que l'on connaît actuellement pour relier une capitale à une autre, ce réseau transeuropéen ne sera pas fragmenté, mais totalement unifié. "Les gares donnent l'impression d'être déconnectées les unes des autres, le design des trains varie énormément et le voyage lui-même est rarement considéré comme faisant partie de l'expérience".

L'expérience voyageur sera aussi plus attractive. A l'intérieur des trains, les wagons seront divisés en différents espaces : des zones réservées aux familles, des zones calmes pour les travailleurs... Leur point de départ et d'arrivée seront des gares construites à l'extérieur des grandes villes, tout en étant reliées au transport existant. Dans ces gares, on y trouvera des restaurants, des boutiques, des musées, des salles de concert et des sites sportifs.
Mais comment aboutir à un projet aussi colossal qui devrait voir le jour, selon 21st Europe, en 2040 ? Grâce à un système de franchises financé par les pouvoirs publics, permettant aux opérateurs ferroviaires nationaux d'exploiter des itinéraires tout en étant coordonnés et supervisés par une seule nouvelle Autorité ferroviaire européenne (ERA). C'est sans doute là le plus gros obstacle qui se présente devant les concepteurs. Surtout en un temps si court... L'objectif de 2040 paraît ainsi très ambitieux