Ce traitement contre la perte de cheveux chez l'homme fonctionne mieux que les autres
En vingt-cinq ans, la calvitie est passée d'un problème minoritaire à un "phénomène sociétal", selon l'IFOP. Pour cause, "trois Français sur quatre non-atteints de calvitie déclarent perdre leurs cheveux", une proportion en forte hausse depuis les années 1990. Cette époque marque aussi le début d'études et d'analyses sur des traitements contre l'alopécie androgénétique (la chute de cheveux ou de poils). Même si la gent masculine est plus majoritairement touchée par cette problématique, les femmes sont également concernées à hauteur de 20%.
Au quotidien, la calvitie peut devenir une véritable source de préoccupation, de stress ou d'anxiété. Certains utilisent des stratagèmes divers et variés pour la dissimuler : des poudres densifiantes, des toupets voire des tatouages du cuir chevelu. Les scientifiques se sont également penchés sur la question en développant plusieurs médicaments censés lutter contre la perte de cheveux. Le diagnostic peut toutefois varier en fonction des causes de l'alopécie, qu'elles soient géniques ou hormonales, dues à un choc physique ou mental.

Dans la myriade de solutions pseudo-miraculeuses apparues ces dernières années, il y a tout de même des traitements qui fonctionnent mieux que d'autres. Une étude publiée récemment dans la revue JAMA Dermatology fait état d'une réduction importante de la calvitie dans le cas d'un traitement bien spécifique. L'analyse révèle en effet que la prise de 0,5 milligramme par jour de "dudastéride" par voie orale a plus de probabilité de réduire la perte de cheveux chez les hommes, en comparaison du finastéride ou du minoxidil. Le "dudastéride", aussi appelé "Avodart", est généralement utilisé pour traiter l'hypertrophie bénigne de la prostate. Son efficacité potentielle sur l'alopécie androgénétique a été étudiée par les scientifiques.
Car la perte de cheveux est souvent causée par des facteurs génétiques et hormonaux, se traduisant par la conversion de la testostérone en dihydrotestostérone (DHT). Cette DHT participe à la réduction des follicules pileux et entraîne un manque de densité capillaire. Grâce à l'Avodart, la production du métabolite est inhibé, ce qui pourrait potentiellement ralentir la progression de l'alopécie.
Attention néanmoins, ce médicament n'est pas sans dangers et possède de multiples effets secondaires : baisse de la libido, impuissance, troubles de l'éjaculation (incluant une diminution du volume de sperme), étourdissements, augmentation du volume des seins (gynécomastie). De manière générale, les médicaments contre la perte de cheveux ont souvent de graves effets indésirables sur la santé.
En 2019, les autorités sanitaires européennes avaient dû réévaluer les risques du Propecia, un médicament dont la substances active, le finastéride, est censée favoriser la croissance des cheveux. Ses effets secondaires, semblables à ceux du dudastéride, ont rendu l'un de ses consommateurs impuissant, le plongeant dans un état apathique chronique. Au total, 70 dossiers de plaines avaient été constitués contre le laboratoire qui le commercialise.