Parasites, métaux lourds, antibiotiques… Peut-on encore manger du saumon ?
Grillé, en salade, fumé, dans les sushis et maki, en poke bowl ou encore dans les bagel tendance... C'est tout simplement le poisson le plus consommé en France ! Chaque Français en mange en moyenne plusieurs kilos par an. Face à cette demande de plus en plus importante, l'élevage intensif de saumon se développe, ce qui a des impacts majeurs sur l'environnement mais aussi sur notre santé.
Les saumons d'élevage sont entassés en grand nombre dans des bassins, des conditions d'élevage décriées depuis de nombreuses années. Outre la condition animale, "une telle proximité favorise le développement de maladies et de parasites et une contamination au sein de toute la cage", alerte l'association Pleine Mer. Une enquête publiée par France 24 avait montré des saumons la chair rongée à vif par un parasite, le poux de mer, qui attaque les saumons dans une telle promiscuité.

Pour limiter le risque de maladies et augmenter la production, les producteurs de saumon d'élevage utilisent diverses substances chimiques, notamment des antibiotiques. "Les saumons d'élevage font souvent l'objet d'une administration importante d'antibiotiques (principalement pour le non bio)", écrit Yuka sur son site. Heureusement, des efforts semblent avoir été faits récemment, puisque une enquête de 60 millions de consommateurs avait montré que le saumon d'élevage est de moins en moins contaminé aux antibiotiques.
Alors faut-il se tourner vers le bio ? Une autre enquête du magazine avait révélé que le saumon bio, toujours d'élevage, est finalement "davantage contaminé que les autres", notamment en métaux lourds et pesticides. Et quid du saumon sauvage ? Si celui-ci ne subit pas de traitements divers, il est par contre plus pollué, via son alimentation, par le mercure.
Même si cette pollution est à prendre en compte, elle n'est nocive pour la santé qu'en cas de consommation importante. C'est pourquoi il est recommandé de consommer seulement un poisson gras par semaine. Il est préférable de privilégier des petits poissons gras comme la sardine ou les anchois, qui sont moins contaminés par le mercure. Il est aussi recommandé de diversifier les poissons consommés, les méthodes d'élevage et les origines pour limiter les risques.