200 cas de méningite en deux mois : pourquoi y-en a-t-il autant en France cette année ?

200 cas de méningite en deux mois : pourquoi y-en a-t-il autant en France cette année ? La France est touchée par une "recrudescence importante" des cas de méningite en janvier et février 2025.

La situation est inquiétante. Depuis le début de l'année 2025, un nombre "particulièrement élevé" de cas d'infections à méningocoques est signalé, d'après Santé publique France. Ces infections bactériennes peuvent provoquer une méningite (une infection du liquide et des membranes autour du cerveau) ou une septicémie (une infection généralisée du sang). Dans les deux cas, ces infections sont particulièrement graves : elles provoquent le décès de 10 à 12 % des patients, et laissent des séquelles dans 20 à 25 % des cas.

En janvier, une "recrudescence importante" des infections à méningocoques "a été observée, avec un nombre exceptionnellement élevé de cas au mois de janvier 2025". Rien qu'au cours de ce mois, 95 cas ont été déclarés, avec 13 décès, "essentiellement chez des adultes dont des jeunes adultes", indiquait Santé publique France en février, où 89 cas ont été signalés. Il s'agit d'un "niveau très supérieur à ce qui était observé pour la même période de l'année au cours des saisons précédentes", d'après l'agence.

© Santé publique France

Une partie de ces cas ont été signalés dans des "clusters", notamment à Lyon puis à Rennes, où une campagne de vaccination a été mise en place le 6 mars pour les personnes à risque, comme les jeunes adultes. La prévention des infections à méningocoques repose en effet sur la vaccination. Depuis le 1er janvier 2025, elle est obligatoire chez les nourrissons contre les méningocoques A, B, C, W et Y. Chez les adolescents et jeunes adultes, la vaccination contre les souches ACWY est recommandée entre 11 et 24 ans, avec un rattrapage jusque 24 ans.

Cette augmentation inquiétante de cas "pourrait être liée en partie à l'épidémie de grippe particulièrement importante" cet hiver, d'après le site Vaccination info service, géré par Santé publique France. La grippe peut en effet "augmenter le risque d'infection à méningocoque". Alors que l'épidémie de grippe est presque terminée en France, le nombre de cas d'infections à méningocoques pourrait diminuer au cours des prochains mois.