Ces symptômes peuvent passer inaperçus chez la femme, ils peuvent pourtant être le signe d'un infarctus
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Ces symptômes peuvent passer inaperçus chez la femme, ils peuvent pourtant être le signe d'un infarctus

Les symptômes de l'infarctus peuvent être différents entre les femmes et les hommes. Bien les connaître est essentiel pour agir le plus rapidement possible.

Quand on pense à une crise cardiaque, on imagine directement à de fortes douleurs à la poitrine. Pourtant, c'est loin d'être le seul symptôme, en particulier chez la femme. Les signes d'un infarctus peuvent en effet être assez différents entre les hommes et les femmes, chez qui ils peuvent parfois passer inaperçus.

D'après la Fondation Agir pour le Cœur des Femmes, "près de la moitié des femmes de moins de 55 ans victimes d'un infarctus du myocarde n'ont pas ressenti le symptôme classique des hommes, à savoir la douleur brutale en étau dans la poitrine irradiant le bras gauche et la mâchoire". Un constat confirmé par un récent rapport de l'Académie de médecine : "les patientes victimes d'un infarctus vont minimiser les douleurs thoraciques bien que celles-ci soient présentes dans 92% des cas comme chez l'homme et avec la même intensité".

Les femmes victimes d'un infarctus vont ainsi surtout ressentir d'autres symptômes plus atypiques : un épuisement, un essoufflement, des troubles digestifs (comme des nausées), des palpitations brutales et une douleur aiguë dans le dos, liste la Fondation Agir pour le Cœur des Femmes. Celle-ci ajoute que ces symptômes "sont souvent associés à une sensation d'angoisse, très bon signal d'alarme".

Ces symptômes plus fréquemment ressentis chez la femme sont moins bien connus : d'après une étude de Santé publique France, si 94 % de la population identifie la douleur à la poitrine qui irradie vers le bras gauche comme un symptômes, seuls 80 % identifient l'essoufflement, 70 % les palpitations ou l'épuisement, et seulement 38 % les troubles digestifs. Et la majorité de la population française ne semble pas au courant des différences de symptômes entre les deux sexes, puisque seuls 36 % des répondants à l'étude ont déclaré que les symptômes n'étaient pas les mêmes chez les hommes et les femmes.

Aussi, l'infarctus est généralement considéré comme une maladie qui touche surtout les hommes, ou les femmes après la ménopause. Les femmes jeunes peuvent donc à tort ne pas se sentir concernées. Pourtant, la crise cardiaque est la première cause de mortalité chez la femme, et la seconde chez l'homme. Et les femmes jeunes sont de plus en plus touchées : 1 infarctus sur 4 survient chez les moins de 65 ans, contre 1 sur 6 en 2003, d'après la Fondation Recherche Cardio-vasculaire. Alors face à ces symptômes, en particulier en cas de facteurs de risques (hypertension, tabagisme, contraception hormonale, syndrome des ovaires polykystiques...), il ne faut pas attendre et contacter immédiatement le 15. Chaque minute compte.