Cette plante considérée comme un remède contre le rhume et la grippe est-elle vraiment efficace ?
En plein hiver, toutes les astuces sont bonnes à prendre pour booster son système immunitaire et soigner les infections. Certaines méthodes naturelles sont réputées efficaces, mais toutes ne sont pas connues du grand public. Parmi elles : l'échinacée. Cette plante qui ressemble à une marguerite est "connue en phytothérapie depuis longtemps" pour ses bienfaits sur la santé, d'après le Dr Franck Gigon, médecin nutritionniste et phytothérapeute, auteur de "Se soigner par les plantes pour les nuls".
L'échinacée permet en effet de renforcer les défenses immunitaires : "ça active des globules blancs, c'est documenté", affirme l'expert en phytothérapie. Grâce à cette propriété, l'échinacée est indiquée dans les infections virales des voies respiratoires supérieures, comme le rhume ou la grippe. Cette plante permettrait ainsi de réduire les symptômes, mais aussi la durée de l'infection. En plus de ses bienfaits en cas de maladie, cette plante peut également aider à prévenir les infections. D'après le Dr Gigon, l'échinacée "semble efficace en prévention chez les sujets à risque", comme les personnes âgées ou souffrant de maladies respiratoires.

D'après le Dr Franck Gigon, ces effets ont été démontrés par des études scientifiques, mais surtout dans sa pratique. Plusieurs études ont en effet prouvé l'efficacité de l'échinacée en prévention et en traitement du rhume. Une étude publiée en 2007 avait rapporté que "l'échinacée a réduit la probabilité de développer un rhume et la durée du rhume".
Mais attention, ce n'est pas le cas de toutes les études récentes : une revue d'études publiée en 2024 a conclu que "les résultats des différentes études ne sont pas uniformes", et que "les données issues des essais cliniques remettent en question les effets utiles de la plante" contre le rhume. Une autre étude publiée en 2019 concluait que "l'échinacée pourrait avoir un effet préventif sur l'incidence des infections des voies respiratoires supérieures, mais la question de savoir si cet effet est cliniquement significatif est discutable. Nous n'avons trouvé aucune preuve d'un effet sur la durée des infections des voies respiratoires supérieures".
Si les études ne sont pas toutes concluantes, en tout cas il y a très peu de risques à consommer cette plante. Seules les personnes allergiques, enceintes, de moins de 7 ans, qui prennent des médicaments immunosuppresseurs ou "en poussées de maladies auto-immunes" doivent éviter l'échinacée.
Le médecin phytothérapeute recommande de faire une cure "pendant 10, 15 jours lors des périodes à risque d'épidémies saisonnières" en prévention, et pendant 10 jours en traitement. Il est possible de prendre de l'échinacée sous forme de compléments alimentaires, de teinture mère ou encore en infusion.