Booba mis en examen pour harcèlement, il s'exprime sur les réseaux

Booba mis en examen pour harcèlement, il s'exprime sur les réseaux Le rappeur Booba est également interdit d'entrer en contact avec Magali Berdah, relaie Le Parisien. Les avocats de la tête de file des influenceurs n'ont, eux, pas manqué de saluer "une immense victoire" et "un signal puissant adressé à tous les valets de la haine".

"La piraterie n'est jamais finie", comme Booba l'assure dans une vidéo postée sur X (anciennement Twitter), ce lundi 2 octobre. Et pourtant, selon les informations du Parisien, le rappeur a été mis en examen ce matin pour harcèlement, après une plainte déposée par "la papesse" des influenceurs, Magali Berdah. Il a par ailleurs l'interdiction d'entrer en contact avec cette dernière. "Je sors du tribunal, où j'étais interrogé sur les faits de menace de mort, de cyberharcèlement et de recel de bien", explique Booba, en selfie, dans sa vidéo postée sur les réseaux sociaux.

"Comme vous le voyez, je suis en liberté, tout va bien. La piraterie n'est jamais finie", conclut-il, rappelant sa devise de toujours. Dans un communiqué de presse posté sur le même support ce mardi, Booba justifie sa croisade contre ceux qu'il appelle les "influvoleurs" : "Toute mon action a été motivée par un seul but : dénoncer les influenceurs. Dénoncer l'injustice, la lâcheté, la culture du vide et de l'arnaque. J'ai ouvert un débat public et j'ai engagé des actions judiciaires", écrit-il, avant d'ajouter : "à aucun moment je n'ai cherché à harceler ou menacer quiconque."

Selon Le Parisien, Booba, en plus de sa mise en examen, aurait été placé sous le statut de témoin assisté des faits de menaces de mort et de recel et placé sous contrôle judiciaire. Il lui est strictement interdit d'entrer en contact avec Magali Berdah, y compris sur les réseaux sociaux, son terrain de jeu favori.

Depuis mai 2022 Le Duc de Boulogne s'est lancé dans une croisade contre les influenceurs de téléréalité et leurs placements de produits, mais aussi (et surtout) contre l'agente de beaucoup d'entre eux, Magali Berdah, à la tête de l'entreprise Shauna Events. Cette dernière avait porté plainte contre le rappeur français fin mai pour cyberharcèlement, avant que celui-ci ne fasse de même pour dénonciations calomnieuses, dénonçant "un système très lucratif organisé par Mme Berdah : promotion d'opérations commerciales plus ou moins douteuses, incitation obsessionnelle à la chirurgie esthétique et mise en avant de personnalités issues de la téléréalité liées à des affaires judiciaires".

Ce qu'a dit Booba lors de son interrogatoire

Toujours selon les informations du Parisien, le rappeur aurait clamé son innocence, dénonçant "un tissu de mensonges". "On m'accuse de menaces de mort, ce n'est pas du tout le cas, je n'ai du tout eu l'intention d'atteindre Magali Berdah dans sa santé ou sa vie, en aucune manière", a-t-il notamment déclaré alors que cette dernière a affirmé avoir "reçu une avalanche de messages privés, de tweets, de messages sur Instagram. C'était non-stop" et souligné, lors de son audition de partie civile, le 27 septembre, que Booba "a aussi publié l'adresse de l'école de [s]es enfants, la géolocalisation de [s]es bureaux…"

Lors de son interrogatoire, Booba s'est, lui, posé en lanceur d'alerte, affirmant mené avant tout "un combat pour exposer les faits, des décisions de justice, essayer de démasquer pour prouver que ce sont des escrocs". Pour lui, le monde des influenceurs est "un très mauvais exemple pour nos enfants". Et le rappeur de dénoncer "la culture du vide et de l'arnaque".

Questionné sur l'influence qu'ont pu avoir certains de ses messages sur des internautes, Booba a répondu s"'exprime[r] à titre personnel" lorsqu'il tweete. Et de couper court : "Ce qu'il se passe après‚ je n'estime pas en être responsable. Je ne contrôle pas l'effet boule de neige." Quid de la tournure personnelle qu'a pris son combat ? "C'est plus personnel de son côté [à Magali Berdah ndlr.]. [...] Je nuis à son business. J'estime que c'est elle qui s'en prend à moi personnellement en détruisant mes réseaux sociaux", a affirmé celui qui serait tout de même l'auteur de quelque 487 messages agressifs ou moqueurs à son encontre, d'après l'enquête des gendarmes de l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de haine (OCLCH).

"Une immense victoire pour Magali Berdah"

Les avocats de Magali Berdah n'ont pas tardé à réagir, lundi 2 octobre, à la mise en examen de Booba. Dans un communiqué envoyé au Parisien, Mes Antonin Gravelin-Rodriguez, Rachel-Flore Pardo et David-Olivier Kaminski ont jugé que "cette décision, attendue depuis des mois, est une immense victoire pour Magali Berdah". Et de renchérir : "Elle constitue aussi un signal puissant adressé à tous les valets de la haine qui sévissent sous pseudonyme sur les réseaux sociaux." Évoquant "le courage" de leur cliente "de se battre au nom de toutes les victimes qui souffrent en silence, seules derrière leur écran", ils l'ont promis : "Justice sera rendue. Nous y veillerons."