À peine rachetés par Carrefour, plusieurs magasins doivent déjà être cédés. Voici la localisation des supermarchés concernés.
Le verdict est sans appel. Alors qu'elle avait racheté 60 magasins Cora et plusieurs Matchs pour un peu plus d'un milliard d'euros en juin 2024, l'enseigne Carrefour vient seulement d'y être officiellement autorisée. Mais cette opération financière de grande échelle n'est pas sans condition ! En effet, la Haute Autorité de la concurrence a été forcée de rappeler le groupe français à l'ordre.
Bien que la plupart de ces nouveaux emplacements ne causent pas de concurrence trop gênante aux autres enseignes, la Haute Autorité de la concurrence a identifié huit zones problématiques. Dans ces villes, les établissements Carrefour déjà implantés et les Cora rachetés sont trop proches. Si elles avaient été autorisées, ces nouvelles acquisitions auraient donc conféré une position dominante trop forte au groupe Carrefour, ce qui aurait pu nuire aux commerces et aux enseignes alimentaires alentours, réduisant l'offre pour les consommateurs. La Haute Autorité de la concurrente a donc refusé le rachat des Cora dans ces huit villes.
Une décision prise, "afin que les consommateurs puissent bénéficier d'alternatives suffisantes pour faire jouer la concurrence pour leurs achats de produits de grande consommation", explique l'administration. Dans un communiqué parallèle, le groupe français a confirmé qu'il se donne jusqu'à la fin de l'année pour céder ces magasins qu'il vient à peine d'acquérir à des enseignes concurrentes.
Les 5 hypermarchés et 3 supermarchés concernés sont situés à :
- Mercin-et-Vaux (Aisne)
- Crouy (Aisne),
- Cusset (Allier),
- Villers-Semeuse (Ardennes),
- Hérouville-Saint-Clair (Calvados),
- Nancy (Meurthe-et-Moselle),
- Publier (Haute-Savoie),
- Pavillons-sous-Bois (Seine-Saint-Denis)
Initialement cités dans les discussions, les établissements de Saint-Malo et Reims n'ont pas été retenus dans la décision. Selon les informations du magazine LSA, un peu plus de 2000 salariés sont concernés par ces cessions. "Nous exigeons la plus grande vigilance sur la qualité des repreneurs et demandons la mise en place d'un pacte social garantissant le minimum de garanties pour les salariés", rappelle Erwanig Le Roux, délégué syndical CFDT pour les hypers Carrefour. Pour l'instant, aucune enseigne ne s'est déclarée.