Google en plein scandale : cette discrète mise à jour détruit la batterie de certains smartphones, les compensations manquent

Google en plein scandale : cette discrète mise à jour détruit la batterie de certains smartphones, les compensations manquent La colère gronde chez les possesseurs de Google Pixel. L'une des mises à jour déployées par la firme américaine sur ses smartphones fait polémique.

Voilà un scandale auquel Google aurait certainement préféré échapper. Depuis une mise à jour parue le 8 janvier dernier, la firme aux lettres colorées est plongée dans une polémique que peu de médias ont encore relayée en dehors de quelques spécialistes et 60 Millions de consommateurs, mais que les clients n'ont pas manqué de notifier. Cette discrète mise à jour concerne les Google Pixel, smartphones vedettes du géant américain. Tous les utilisateurs ont été contraints de la télécharger et pourtant, elle affecterait considérablement la batterie des appareils. 

"Google a déterminé qu'une mise à jour logicielle était nécessaire sur certains téléphones afin d'améliorer la stabilité des performances", a écrit la marque américaine sur sa page Aide Téléphone Pixel, ajoutant néanmoins (chose rare) que celle-ci "réduira la capacité de la batterie disponible et affectera les performances de recharge". Les clients n'ont pas tardé à considérer cette mise à jour, censée offrir de meilleures performances sur leur smartphone, comme un véritable cadeau empoisonné. 

Les principales victimes de cette mise à jour controversée sont les possesseurs de Google Pixel 4a. Depuis le 8 janvier, date de lancement du correctif, beaucoup ont constaté que la batterie de leur smartphone s'était considérablement affaiblie. L'autonomie du précieux Pixel, qui tenait sur une journée entière, s'est soudainement limitée à quelques heures maximum.

"Comme les autres smartphones du marché, les téléphones Pixel utilisent des batteries lithium-ion rechargeables", précise Google. "Ces batteries sont des composants consommables dont les performances, la capacité ou l'autonomie peuvent se dégrader au fil du temps."

Tous les possesseurs de Pixel 4a ne sont pas concernés. Afin de savoir si vous êtes touchés par la mise à jour, Google a mis à disposition un questionnaire dédié. Il n'est disponible qu'un an et disparaîtra le 8 janvier 2026. "Si votre Pixel 4a est un appareil concerné, vous pouvez être éligible au remplacement gratuit de sa batterie", promet sur son site la firme américaine. 

Sauf que tous les possesseurs de Pixel 4a endommagés par la mise à jour ne sont pas en mesure de recevoir une compensation financière. Et le scandale est bien là : les Français ne profiteront pas des aides de Google. "Le remplacement de la batterie par dépôt direct est disponible dans des centres de réparation en Allemagne, au Canada, aux États-Unis, en Inde, au Royaume-Uni et à Singapour", peut-on lire sur le site de la marque.

Quand bien même vous seriez éligible, il est possible que changer de batterie soit inutile, la mise à jour controversée de Google étant toujours en application sur votre Pixel 4a. Autrement dit, vous êtes condamné à garder un téléphone qu'il convient de recharger toutes les deux heures environ. Une situation illégale, si l'on en croit l'article L441-2 du code de la consommation, lequel stipule : "Est interdite la pratique de l'obsolescence programmée qui se définit par le recours à des techniques [...] par lesquelles le responsable de la mise sur le marché d'un produit vise en réduire [...] la durée de vie".

Si votre Pixel 4a a été acheté il y a moins de deux ans, 60 Millions de consommateurs recommande d'invoquer la garantie légale de conformité (article L217-8 du code de la consommation) via une lettre recommandée auprès du vendeur de votre smartphone. Rien ne vous interdit de demander la réparation ou le remplacement de votre appareil. Au regard de la loi, ce vendeur doit se plier à votre demande dans un délai raisonnable. Si vous avez acquis votre Pixel 4a il y a plus de deux ans, vous pouvez vous tourner vers la garantie contre les vices cachés (article 1641 du Code civil). Les chances d'être indemnisé sont alors plus faibles.