Niels Arestrup avait reçu trois Césars du meilleur acteur dans un second rôle, en 2006, 2010 et 2014.
Le monde du cinéma est en deuil ce dimanche 1er décembre. Le comédien Niels Arestrup est mort à l'âge de 75 ans, comme l'a annoncé son attachée de presse à nos confrères du Parisien, à Ville-d'Avray, dans les Hauts-de-Seine. " J'ai la douleur extrême de faire part du décès de mon époux, l'immense acteur Niels Arestrup, au terme d’un combat courageux contre la maladie. Il s'est éteint entouré de l'amour des siens", a écrit son épouse, Isabelle Le Nouvel ce dimanche.
L'acteur franco-danois est né à Montreuil, en région parisienne, en 1949. Il a débuté sa carrière au théâtre après s'être inscrit au cours de Tania Balachova. Il a fait partie de la troupe du Théâtre de Poche de Bruxelles dans les années 1960. En parallèle, Niels Arestrup apparaît plusieurs fois à l'écran, avec notamment "Miss O'Gynie et les Hommes fleurs" de Samy Pavel, en 1973. Entre le théâtre et le cinéma, au milieu des années 1980, il finit par obtenir des premiers rôles, mais qui ne marquent pas l'opinion publique.
Niels Arestrup a créé et dirigé le Théâtre-École du Passage, connu comme l'un des meilleurs cours privés de Paris. Ses élèves étaient formés à l'art dramatique, mais aussi à la danse, au chant, à l'acrobatie et même à l'anglais.
Niels Arestrup a tout de même été accusé à plusieurs reprises de violence envers des actrices. Maria Schneider se serait fracturé le coccyx et Miou-Miou percé le tympan après une gifle trop forte lors d'une prise sur le tournage du film "La Dérobade". Isabelle Adjani aurait également reçu une gifle de la part de l'acteur. C'est pour cette raison qu'elle aurait arrêté la pièce "Mademoiselle Julie" en 1983. Niels Arestrup a toujours nié ces accusations, mais a renoncé à mener à terme ses attaques en diffamation.
Ses trois Césars
Niels Arestrup aura marqué le cinéma français par ses seconds rôles mythiques, dont trois lui ont permis de remporter le César du meilleur acteur dans un second rôle. Tout d'abord en 2006, pour "De battre mon cœur s'est arrêté" de Jacques Audiard, dans lequel il donne la réplique à Romain Duris. Le second en 2010, pour son rôle dans "Un prophète" du même réalisateur. Enfin, son troisième et dernier César lui a été remis pour son rôle dans "Quai d'Orsay" de Bertrand Tavernier en 2014.
