"Je peux vous le dire maintenant" : Steven Spielberg l'avoue, un de ses meilleurs films de science fiction n'était que la suite secrète d'un autre

"Je peux vous le dire maintenant" : Steven Spielberg l'avoue, un de ses meilleurs films de science fiction n'était que la suite secrète d'un autre C'est un secret qui nous avait échappé. Steven Spielberg a révélé que "Jurassic Park" serait en réalité la suite spirituelle cachée d'un autre film culte.

Steven Spielberg est le maître incontesté du cinéma grand spectacle. Avec des films comme "E.T", "Rencontres du troisième type" ou la saga "Indiana Jones", il a marqué des générations de spectateurs par sa capacité à émerveiller avec des histoires touchantes, des intrigues trépidantes et des effets spéciaux révolutionnaires. Mais dans sa filmographie foisonnante, deux œuvres se démarquent tout particulièrement par leur influence sur le cinéma moderne : "Les Dents de la mer" en 1975 et "Jurassic Park" en 1993.

"Les Dents de la mer", qui racontait la traque d'un requin mangeur d'hommes, fut un immense succès public et critique, donnant ses lettres de noblesse au genre du film de monstre, tout en inventant le concept de blockbuster estival. Une révolution dans l'industrie du cinéma, qui laissa pourtant un goût amer à Spielberg. Jugeant les suites inférieures au premier opus, il refusa de s'impliquer davantage dans la franchise. L'inspiration marine semblait alors tarie pour le cinéaste.

C'est pourtant dans les profondeurs de l'océan que Spielberg puisera des années plus tard l'idée de son prochain coup d'éclat. Quand Universal lui propose au début des années 90 de produire un blockbuster d'été en échange du droit de réaliser le sérieux "La Liste de Schindler", le réalisateur accepte et se lance dans l'adaptation du roman de Michael Crichton "Jurassic Park". Ce récit d'un parc d'attractions peuplé de dinosaures clonés, où la science dérape de façon terrifiante, séduit immédiatement Spielberg.

Sorti en 1993, "Jurassic Park" est un triomphe mondial qui redéfinit les standards des effets spéciaux numériques. Mais pour Spielberg, ce succès a une saveur particulière. Car s'il a bien donné vie à de redoutables créatures préhistoriques, son but caché était de réaliser une suite spirituelle à son cher "Les Dents de la mer". C'est ce qu'il a confié sans détour dans une interview au New Yorker dès 1994.

"Je n'ai pas honte de le dire : avec Jurassic, j'essayais simplement de faire une bonne suite aux Dents de la mer. Sur terre. C'est éhonté – je peux vous le dire maintenant", avouait le réalisateur. On tombe des nues mais l'explication semble bel et bien crédible : Spielberg voulait retrouver avec "Jurassic Park" les sensations de son film de requin, en remplaçant le prédateur marin par des dinosaures. Un défi de taille, qu'il a relevé avec brio, au point que beaucoup considèrent aujourd'hui le premier "Jurassic Park" comme la meilleure "suite" des "Dents de la mer", alors même que l'action se déroule sur la terre ferme !

Cette filiation inattendue est d'ailleurs palpable à l'écran, Spielberg ayant disséminé plusieurs clins d'oeil et références subtiles à son classique de 1975. Des parallèles visuels aux techniques de mise en scène similaires, tout est fait pour suggérer un lien implicite entre les deux films. La séquence de la fuite en voiture des raptors, calquée sur l'attaque du requin de la deuxième partie des "Dents de la mer", en est l'exemple le plus frappant.