2300 communes concernées, ce champignon parasite fait de gros dégâts dans les logements
La mérule, surnommée la "lèpre des maisons", est un fléau silencieux mais dévastateur. Ce champignon lignivore, qui se nourrit de bois et de matériaux contenant de la cellulose, prolifère dans des conditions d'humidité et d'obscurité. Sa présence menace désormais près de 2300 communes françaises, particulièrement dans les régions humides, causant des dégâts considérables dans les logements.
La mérule s'attaque principalement aux structures en bois : poutres, planchers, cloisons. Dans son article publié le 20 novembre, 60 millions de consommateurs explique que la mérule peut "en quelques mois fragiliser une maison ou un immeuble en rongeant les planchers et la charpente. Une poutre attaquée peut facilement être cassée à la main". Lorsqu'elle s'installe, elle provoque une dégradation rapide des matériaux, fragilisant les bâtiments jusqu'à les rendre inhabitables. En plus de ces conséquences matérielles, la mérule peut également poser des problèmes de santé, notamment en raison des spores qu'elle libère, pouvant entraîner des troubles respiratoires.
Ce champignon prolifère dans des environnements confinés où l'humidité dépasse 20% et où la température oscille entre 20 et 26°C. Mais il n'est pas rare de voir des mérules très actives dans des caves où la température n'excède pas les 15 degrés. Les caves, greniers, maisons mal ventilées ou mal isolées sont des terrains idéaux pour son développement. Les infiltrations d'eau, fuites de toiture ou remontées capillaires favorisent son apparition.

En France, les régions montagneuses, mais aussi les régions les plus humides comme la Normandie, la Bretagne, le Nord, mais aussi l'Ile-de-France sont particulièrement touchées. "Dans le Finistère et les Côtes d'Armor, par exemple, près de 50 % des communes sont touchées", alerte 60 millions de consommateurs.
Les conséquences financières liées à la mérule sont lourdes. Une fois installée, son éradication est complexe et nécessite souvent des travaux onéreux : remplacement des structures infectées, traitement des murs, voire démolition partielle du bâtiment. Certaines assurances excluent même la mérule des garanties classiques, laissant les propriétaires face à des factures salées.
La prévention est la clé pour éviter ce fléau. Un entretien régulier des logements, une ventilation efficace et le traitement des problèmes d'humidité sont essentiels. Si des signes d'infestation apparaissent (présence de filaments blancs ou de taches brunes, odeur de champignon), il est impératif de faire appel à un expert pour confirmer le diagnostic et planifier les travaux nécessaires.
Face à l'ampleur du problème, certaines communes mettent en place des mesures pour informer les habitants et leur fournir un accompagnement. De plus, "la découverte de mérule, n'importe où sur le territoire, doit être déclarée en mairie" informe 60 millions de consommateurs. Ces remontées et signalements aident à lutter efficacement contre ce parasite.