Airbags Takata : C3, DS3… quels sont les modèles qui doivent être immobilisés ?
Le décès d'une femme, causé par l'explosion d'un airbag Takata le 11 juin, a poussé le ministre des Transports à étendre l'immobilisation de toutes les Citroën C3 et DS3 concernées par un rappel.
Le treizième décès constaté en France – le deuxième en métropole –, enregistré le 11 juin dernier à cause de l'explosion d'un airbag défectueux de la marque Takata, a poussé le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a étendre l'immobilisation de toutes les Citroën C3 et DS3 concernées par une campagne de rappel. Avant le terrible drame qui a coûté la vie à une femme d'une quarantaine d'années, seuls les propriétaires de C3 du nord de la France, construites entre 2008 et 2013, avaient reçu un courrier leur demandant de ne plus conduire leur véhicule jusqu'au changement de l'airbag.
Pour les conducteurs de modèles fabriqués à partir de 2014 et équipés des fameux airbags de la firme japonaise, comme c'était le cas du véhicule de la victime décédée sur une autoroute près de Reims, il leur avait seulement été demandé de passer en concession pour faire remplacer leurs airbags. Mardi 17 juin, à la lumière de l'autopsie qui a confirmé que la mort de la conductrice avait été provoquée par l'explosion de son airbag après avoir percuté un muret en béton, le ministre des Transports a demandé à Citroën que l'ensemble des modèles C3 et DS3 soumis à un rappel soient immobilisés.
Il s'agit des véhicules suivants :
- Citroën C3 Phase 2 (du 24.09.2008 au 21.02.2017)
- Citroën DS3 (du 05.12.2008 au 30.05.2019)
Certains modèles Citroën C3 et DS3 étaient déjà soumis à une mesure de 'stop drive'. Vous pouvez identifier les véhicules concernés grâce aux codes de rappel "MK7" (2008-2018), "NQ3" (2009-2013) et "GCD" (2010-2017) affichés après la vérification du VIN (numéro indiqué sur le certificat d'immatriculation). Il est possible de vérifier si votre voiture est concernée en se rendant sur le lien suivant : https://www.citroen.fr/entretenir/campagnes-de-rappel.html#verify

Le scandale des airbags Takata, du nom de l'équipementier japonais qui a fait faillite en 2017, touche le secteur automobile depuis une dizaine d'années. Ces airbags qui peuvent exploser à la figure du conducteur en raison d'un gaz qui se dégrade, particulièrement lorsqu'il fait chaud et humide, étaient à l'époque installés dans les voitures de très nombreux constructeurs. Les marques Peugeot, Citroën, Volkswagen, Toyota, Audi, BMW, Ford Nissan, Opel, Mercedes et une dizaine d'autres sont concernées et ont déjà effectué le rappel de plusieurs millions de véhicules à travers le monde.
Mais le nombre de voitures circulant aujourd'hui encore avec ces airbags défectueux est encore conséquent, comme le prouvent les deux accidents mortels survenus en France – le premier en Guadeloupe au mois de mars – en 2025.
13:46 - Plus de 410 000 C3 et DS3 vont être immobilisées en Europe
Suite à l'injonction du ministre des Transports, Philippe Tabarot, faite le 17 juin à Citroën d'immobiliser toutes les C3 et DS3 concernées par une campagne de rappels, le constructeur a imposé à 410 000 véhicules en Europe dont 82 000 en France de ne plus rouler. Tous ces modèles ont été produits entre 2014 et 2019, alors que seuls ceux sortis d'usines en 2013 et avant avaient jusque-là reçu un "stop drive".
06:30 - Quelles marques sont concernées ? Un site officiel les recense
Sur le site officiel du ministère des Transports, on peut trouver une liste de marques et modèles concernés ainsi que les campagnes de rappels et les coordonnées des constructeurs. Vous pouvez retrouver cette page du site ministériel en cliquant ici.