
Cette règle de priorité est peu connue - l'amende peut pourtant être salée pour les automobilistes
Cette règle du Code de la route tant décriée échappe à de nombreux automobilistes. La sanction peut être très lourde.
Tous les conducteurs de véhicules motorisés devraient le savoir : les piétons sont les usagers les plus protégés par le Code de la route. Cela s'explique par leur plus grande vulnérabilité en cas d'accident, que ce soit avec une voiture, une moto, un scooter et même un vélo. Bien sûr, les piétons ont des devoirs, ils ne peuvent pas faire n'importe quoi sous prétexte qu'ils sont moins protégés. Mais sur la route il vaut mieux éviter tout accrochage avec eux, pour leur santé évidemment, mais aussi parce que vous risquez d'être tenus responsables dans la très grande majorité des cas.
Il y a ce qui est connu de tous, comme le fait qu'un automobiliste a l'obligation de s'arrêter pour laisser traverser les piétons sur les passages qui leur sont réservés. En 2018, un décret a même alourdi la sanction pour ceux qui ne respectent pas cette priorité : en plus de l'amende de 135 euros, la perte de points sur le permis de conduire est passée de 4 à 6. Mais il y aussi ce que l'on sait moins et qui peut prêter à confusion. Comme par exemple lorsqu'un individu décide de traverser la voie sur un passage piéton alors que le feu est vert pour les voitures et rouge pour lui. Qui a tort ?

C'est le piéton qui commet une infraction, et pourtant c'est la responsabilité du conducteur qui sera engagée en cas d'accident pour non maîtrise de son véhicule. Il existe une autre situation encore plus paradoxale. Quand le piéton traverse la route n'importe où, y compris dans un zone dangereuse sans visibilité pour l'automobiliste. Si dans les faits le piéton doit céder le passage aux véhicules lorsqu'il souhaite s'engager sur la voie en dehors d'un passage clouté, une fois qu'il se trouve sur la chaussée, le conducteur doit obligatoirement s'arrêter pour le laisser passer.
L'article R412-37 du Code de la route précise que l'automobiliste doit toujours faire preuve de prudence et éviter toute collision, même si le piéton est en tort. L'automobiliste le sera aussi. En cas d'accident, si les dommages humains sont importants, les frais peuvent être pharaoniques pour le conducteur du véhicule motorisé et pour cela mieux vaut avoir une bonne assurance.
Il est par ailleurs cocasse de savoir qu'un piéton risque pour sa part une amende s'il a traversé la route en dehors d'un passage clouté s'il y en a un situé à moins de 50 mètres. Une amende d'un montant de... 4 euros.