Ces nouveaux radars voient tout, conduire dans la mauvaise voie pourrait bientôt vous coûter très cher
A Paris, le nombre de véhicules recule mais pas celui des radars. Le boulevard périphérique parisien, long de 35 kilomètres, compte déjà 18 appareils fixes de contrôle de la vitesse. Soit un radar tous les 2 kilomètres ! Une moyenne qui n'est pas prête de baisser puisque de nouveaux équipements ont fleuri l'été dernier sur l'anneau ceinturant la capitale. Au nord, entre la porte de Clignancourt et celle de Saint-Ouen, deux appareils cylindriques de couleur marron ont été installés à quelques mètres de distance pour flasher dans les deux sens de circulation.
Mais ces radars, qui en réalité sont des systèmes faisant appel à de la vidéo-verbalisation assistée par ordinateur (des caméras intelligentes), n'ont pas vocation à traquer les excès de vitesse et punir les automobilistes qui ont le pied trop lourd sur la pédale d'accélérateur. Non, la société Fareco-Fayat, leur fabricant, a mis au point des appareils pour contrôler l'usage des voies réservées sur le boulevard périphérique parisien. Si vous n'en avez pas encore entendu parler, sachez que deux-tiers du boulevard périphérique, de la porte de Sèvres, située à l'ouest de la capitale, à la porte de Bercy, à l'est, en passant par le nord, seront concernés par un dispositif exceptionnel de circulation pendant les Jeux olympiques de 2024. Comme pour les autoroutes A1, A4, A12, A13 et A104 – pour un total de 185 kilomètres en Ile-de-France -, le périphérique aura une voie, celle de gauche en l'occurrence, destinée aux véhicules accrédités pour l'évènement.
A certains horaires, définis en fonction du trafic, il sera ainsi interdit pour le quidam de circuler sur une voie prédéfinie et indiquée par un panneau spécial. Seuls les véhicules destinés aux transports des athlètes, des officiels ou des VIP pourront emprunter ces couloirs afin d'éviter de se retrouver bloqués dans les embouteillages. Dotés de lecteur de plaque d'immatriculation, ces radars laisseront passer tous les véhicules dont le numéro de plaque aura été enregistré au préalable dans un fichier électronique. Tous les autres, inconnus pour le système, seront flashés dès lors qu'ils ne rouleront pas sur la bonne voie à certaines heures de la journée.
Pas de panique si vous êtes passés dernièrement devant ce type de radar : ils ne sont pas encore programmés pour flasher. Vous ne risquez rien dans les prochaines semaines si ce n'est de voir les véhicules devant vous freiner brusquement. Aux dernières nouvelles, les appareils pourraient flasher à partir du 1er juillet 2024, soit quelques jours avant le début des Jeux olympiques qui s'étireront du 26 juillet au 11 août. Chaque automobiliste pris en flagrant délit à rouler sur la mauvaise voie se verra alors infliger une amende d'un montant de 135 euros. Après les deux premiers radars fixés entre la porte de Clignancourt et celle de Saint-Ouen, d'autres devraient être installés le long de la future voie olympique. Ils sont attendus au niveau du quai d'Issy, de la porte de la Muette, de la porte de Pantin et de la porte de Montreuil.