Ce texto de Doctolib est une arnaque, il ne faut surtout pas l'ouvrir
"Vous bénéficiez d'un remboursement complémentaire de 23 euros en attente." Le message est plutôt porteur d'une bonne nouvelle. De nombreux Français l'ont reçu récemment, accompagné d'un lien, sur lequel il est demandé de cliquer pour "renseigner [ses] informations" et ainsi bénéficier de l'argent.
Si vous avez dernièrement effectué des dépenses médicales, il peut être tentant d'ouvrir le message et d'aller au bout de la procédure pour "récupérer" l'argent promis. Mais gare à ne pas être un lapin de six semaines. Tout cela est une arnaque. En s'y penchant de plus près, plusieurs détails le prouvent.
Ce message, prétendument envoyé par Doctolib, est faux. Adressé avec un numéro de téléphone factice, il s'agit d'une arnaque. Cela est vite repérable, si on se penche sur quelques détails flagrants. D'abord, le début du message. Jamais les SMS adressés par la plateforme de rendez-vous médicaux ne débutent par "Doctolib.fr". Seulement "Doctolib" ou "DOCTOLIB", quand cela est indiqué (ce qui n'est pas toujours le cas).
Deuxièmement, le site n'effectue aucun remboursement. Si elle a mis en place le paiement en ligne des prestations depuis l'été 2024, la plateforme ne procède à aucun remboursement elle-même. Si retour d'argent il doit y avoir, cela est exclusivement réalisé par la Sécurité sociale ou la mutuelle, sur les espaces personnels dédiés. Doctolib n'est pas en lien avec cela.
Par ailleurs, jamais aucun SMS de n'importe quelle plateforme officielle ne demande de "renseigner vos informations." Si cela est écrit, c'est qu'il s'agit d'une arnaque. Enfin, et c'est le plus gros point de vigilance à avoir, l'adresse web indiquée est plus que douteuse. Celle insérée ne correspond pas à l'unique adresse officielle de Doctolib (www.doctolib.fr). Par ailleurs, le lien indiqué est différent de celui noté en début de SMS, preuve de l'incohérence de la communication.
Cette escroquerie, appelée hameçonnage (phishing en anglais), est "la première menace pour les particuliers", alerte l'organisme Cybermalveillance.gouv.fr. En 2024, 33,7% des actes de cybermalveillance étaient de ce type. Une tendance légèrement à la baisse mais qui reste prédominante.