La banque aux 8 millions de clients va lancer un grand chantier affectant de nombreux clients.
"BNP, la banque d'un monde qui change". Jamais le slogan de la banque au carré vert n'avait été aussi adéquat. Le groupe français, qui compte près de 8 millions de clients particuliers dans l'Hexagone, poursuit sa mue et a fait des annonces qui devraient chambouler -et même léser- une partie de sa clientèle dans les mois et années à venir.
En effet, le groupe créé en 2000 fait face à d'importants changements de comportement de la part de sa clientèle. Seul 1 client sur 3 se rend en agence une fois… par trimestre, de nombreux services s'effectuent désormais en ligne, depuis le site ou l'application mobile, et de plus en plus de Français basculent vers des banques 100% numériques.
Face à ces changements, la BNP prévoit de fermer un tier de ses agences actuelles. Ainsi, ce sont environ 500 sites qui, partout en France, devraient baisser le rideau, selon un chiffre annoncé par Les Echos. Le quotidien économique a dévoilé l'information à la suite d'une réunion entre la direction et des représentants du personnel, fin mars.
Contactée courant janvier sur le sujet, la BNP avait indiqué à Linternaute que "les regroupements d'agences et ajustements du réseau se poursuivent", sans donner de précisions sur d'éventuelles fermetures d'agences au cours des prochains mois. Désormais, si l'entité refuse de confirmer ou infirmer le nombre avancé par Les Echos, la machine semble bel et bien enclenchée.
La liste des sites concernés n'est pas connue. Toutefois, la BNP souhaite que chaque agence compte au moins cinq salariés. Ainsi, ce sont les plus petites qui devraient disparaître pour fusionner avec d'autres existantes. La direction affirme qu'elle n'envisage pas de licenciements.
Si toute communication publique est, pour l'heure, interdite car "le dialogue social est en cours", cela pourrait se confirmer d'ici deux mois. Le 26 juin, la direction nationale de BNP Paribas présentera à ses investisseurs les évolutions envisagées pour les années à venir. A commencer, très probablement, par la baisse du nombre d'agences. Une partie de la clientèle sera donc sommée de faire davantage de route pour voir son conseiller. A moins qu'elle ne bascule sur le numérique… ou change tout simplement de banque.