Un trimestre de plus pour la retraite, sans travailler : tous ces Français pourraient y avoir droit

Un trimestre de plus pour la retraite, sans travailler : tous ces Français pourraient y avoir droit Une modification dans le calcul des droits à la retraite pourrait bénéficier à de nombreux actifs.

C'est l'épineux sujet du moment. La retraite, avec le report de l'âge minimum de départ à 64 ans, est un dossier sensible qui pourrait, dans les prochains mois, être à nouveau réformé. Pour tous ceux nés à compter du 1er janvier 1968, sauf à de rares exceptions, il est obligatoire d'atteindre cet âge là pour pouvoir arrêter de travailler et toucher une pension.

Or, le montant des pensions, versées par la CNAV et les caisses complémentaires, dépend du nombre d'années travaillées et, plus précisément, du nombre de trimestres cotisés. Désormais, il en faut 172, soit 43 ans dans la vie active. Si les périodes de chômage sont prises en compte pour atteindre ce total, une nouvelle disposition pourrait permettre de gagner un trimestre, gratuitement, sans avoir à travailler.

Que tous les actifs ne se réjouissent pas trop vite : il ne s'agit pas ici de donner un trimestre à tout le monde, sans conditions. L'idée serait de recentrer ce cadeau sur une partie de la population, celle engagée dans le bénévolat. Selon la dernière enquête menée par le ministère de la Vie associative, 12,5 millions de Français donnent de leur temps dans une association. Cela représente une personne sur quatre. Un chiffre stable, similaire à la période pré-crise sanitaire.

Pour soutenir cet engagement et le récompenser, Christophe Naegelen propose qu'une partie des bénévoles puisse automatiquement gagner un trimestre de cotisation à la retraite. "Alors qu'il existe un avantage fiscal pour les contribuables qui versent un don aux associations reconnues d'utilité publique, les bénévoles qui s'engagent sont, eux, ignorés par la législation et par les pouvoirs publics", explique le député centriste (LIOT) des Vosges.

Celui-ci souhaite que tout Français ayant exercé huit ans de responsabilités, consécutives ou non, au sein d'un bureau (président, vice-président, trésorier ou secrétaire) d'une ou plusieurs association(s) valide automatiquement un trimestre pour le calcul de sa retraite.

"Seule la déclaration du bureau de l'association en préfecture [ferait] foi et permet de valider l'exercice réel des fonctions", détaille-t-il dans sa proposition de loi, soumise à l'Assemblée nationale. Celle-ci doit être prochainement examinée par les députés. A l'heure des économies, il semble toutefois peu probable que le Parlement adopte une telle mesure.