Un abattement fiscal pour les retraités augmente, tous ceux qui ne dépassent pas ces pensions vont en profiter

Une réduction d'impôt accordée aux ainés sera plus importante cette année.
C'est un avantage dont bénéficient bon nombre de retraités. Tous les ans, au moment de déclarer leurs revenus, une grande partie des aînés voit le montant à payer au fisc être réduit grâce à un dispositif spécial : une réduction d'impôts automatique liée à leurs revenus. Peu y prêtent vraiment attention car celle-ci s'applique de facto selon les montants déclarés.
Pourtant, en 2025, cet abattement a été augmenté et va permettre, une nouvelle fois, à une partie des contribuables de faire quelques économies sur leur note fiscale. Celui-ci s'applique aux retraités considérés comme "modestes" par le fisc. Cependant, compte-tenu des niveaux de revenus retenus, la majorité des ainés en bénéficie.
Lorsqu'un retraité fait sa déclaration de revenus, ses pensions sont, de facto, minorées de 10%, pour tout le monde. A cela s'ajoute donc un second abattement, "spécial" cette fois. Celui-ci concerne les retraités qui ont 65 ans, ou plus, au 31 décembre 2024. Aux revenus déclarés seront déduits 1398 à 5592 euros, en fonction des ressources et du type de déclaration (individuelle, pacs ou mariage).
Pour bénéficier de cet abattement, il ne faut pas dépasser 28 170 euros de revenu net global. Ce montant ne correspond pas à celui inscrit dans la case 1AS des pensions, mais à un calcul du fisc. Cela concerne les personnes qui perçoivent jusqu'à 2737 euros de retraite par mois, avant prélèvement à la source.
Cet abattement est vrai soulagement pour le portefeuille des retraités. En effet, pour ceux qui perçoivent 2700 euros mensuels de retraite, cela représente une économie de près de 300 euros d'impôts. Et permet aussi "d'amortir", auprès du fisc, la revalorisation des pensions.
Prenons un exemple. Jean-Luc est retraité. Il a 70 ans et vit seul. En 2023, il a perçu, tout régime confondu, 1700 euros de pension par mois (en prenant en compte la hausse de l'Agirc-Arrco en novembre). En 2024, il a donc vu s'appliquer, sur sa déclaration de revenus, l'abattement en raison de sa modeste pension. Au final, il n'a payé que 45 euros d'impôt sur l'année.
Cette même année 2024, avec les diverses hausses, sa pension a été de l'ordre de 1790 euros par mois. Les augmentations de ses pensions ayant été plus importante que la hausse du barème des impôts, il va donc verser davantage au fisc en 2025. Grâce à la revalorisation mécanique de l'abattement spécifique, il versera 141 euros au Trésor public, contre 145 euros si l'abattement n'avait pas été augmenté.