
Cette erreur des impôts touche des milliers de Français : gare au prélèvement sur votre salaire
Le fisc s'est trompé en réclamant de l'argent à des milliers de contribuables. Mais attention si vous ne faites rien.
Elle en est tombée de sa chaise ! Il y a quelques jours, Fanny a reçu une mauvaise nouvelle : un courrier des impôts lui demandant de régler 608 euros. A peine croyable pour cette Iséroise qui ne s'attendait pas à recevoir une nouvelle réclamation de la part de la Direction générale des finances publiques. Joseph, lui aussi, en a fait l'amère expérience.
En juillet dernier, celui qui habitait alors à Lucé (Eure-et-Loir) a découvert une lettre alarmante des impôts dans sa boîte aux lettres affirmant qu'il devait 516 euros au Trésor public. L'éducatrice scolaire et le jeune salarié ont été pris de cours par cette réclamation. D'autant que toutes leurs formalités déclaratives ont été remplies en temps et en heure.
En réalité, il s'agit d'une erreur de la DGFiP. Celle-ci a adressé des avis de taxes d'habitation à des Français qui n'ont pas à la régler. Mais en l'absence de contestation, une très mauvaise surprise pourrait surgir dans quelques mois sur le salaire des personnes concernées. Joseph a failli en faire les frais...
Le courrier reçu cet été était intitulé : "Notification de saisie administrative à tiers détenteur". Cela signifie que le fisc estime qu'il n'a pas payé son dû dans les délais impartis et que cela sera prélevé sur son prochain salaire. Ce jeune salarié, jusqu'ici étudiant, s'est alors rendu au fisc pour contester la missive. "Ils m'ont expliqué qu'étant donné que j'avais fait ma déclaration de revenus à l'adresse de mes parents, ils estimaient que mon logement était une résidence secondaire", raconte-t-il.
Fanny, elle, explique que "après avoir échangé avec les impôts, ce serait le propriétaire qui n'a pas fait sa déclaration de biens immobiliers donc ils ont envoyé à la taxe d'habitation à la dernière locataire connue… donc moi." Tous deux ont dû justifier avoir quitté le logement pour voir leur dette être annulée.
Dans les deux cas, l'origine du couac est la même : une déclaration de revenus qui a mentionné une adresse différente du logement connu par l'administration fiscale. Ainsi, à cause de l'automatisation du service, les impôts ont estimé qu'il s'agissait d'une résidence secondaire et qu'il devait donc réclamer la taxe d'habitation.
Le fisc a reconnu le problème et indiqué que l'annulation sera effectuée automatiquement, sans démarche à effectuer. Un courrier sera adressé dans les prochaines semaines pour confirmer l'annulation de l'avis de taxe d'habitation. Reste qu'il vaut mieux prendre les devants et contester soi-même la réclamation pour s'éviter une mauvaise surprise et une ponction sur salaire dans les mois qui viennent.