100 euros de plus sur la facture : cette hausse brutale va toucher tous les Français
Personne ne pourra échapper à cette augmentation.
L'heure n'est pas aux économies, loin de là. Dans un contexte où l'Etat cherche à baisser ses frais, les ménages vont devoir contribuer au renflouement des caisses publiques. Si la promesse que l'impôt sur le revenu n'augmenterait pas a été tenue, d'autres leviers, plus discrets mais coûteux, sont en passe d'être activés. L'impact sur le budget des Français ne sera pas négligeable.
En matière de charges, le gouvernement ne semble pas hésiter à tailler dans le volet social et, plus particulièrement, celui de la santé. Aujourd'hui, beaucoup d'actes médicaux sont gratuits ou peu coûteux car la sécurité sociale en prend une partie à sa charge et que la mutuelle rembourse une autre part. La différence, c'est que tout le monde bénéficie gratuitement de la "Sécu", tandis qu'il faut payer pour avoir droit à la mutuelle. Mais qui dit gratuit, dit quid des recettes ? Les impôts ne suffisent pas à financer la "Sécu" et la dette de l'organisme est abyssale.
Ainsi, le gouvernement projette de diminuer certains remboursements effectués par la "Sécu", notamment les consultations chez le médecin généraliste, lesquelles vont passer de 26,50 euros à 30 euros en décembre. Ce serait aux mutuelles de rembourser une part plus importante, tout comme lors d'un rendez-vous chez un spécialiste. Et ce, dès 2025. Ce transfert pourrait coûter 1,2 milliard d'euros supplémentaires pour les mutuelles, selon la Mutualité française, syndicat de mutualistes.
Or, cette charge supplémentaire ne sera pas supportée en intégralité par les mutuelles. Elle devrait bien être répercutée sur le prix des mutuelles pour les assurés. Selon Actelior, la hausse sera de l'ordre de 10% : 8,8% pour les contrats individuels, 9,2% pour les contrats d'entreprise. "Début septembre, nous avions estimé une hausse des dépenses de santé globales de 5,8% pour les contrats individuels et de 6,2% pour les contrats collectifs. Quand on évalue le coût de la hausse de la prise en charge chez les médecins, cela représente 3% en plus", détaille David Echevin, directeur général du cabinet de conseils en assurances.
Du côté du groupe VYV (qui concentre notamment Harmonie Mutuelle et la MGEN), on table sur une hausse de 6 à 10%. Laquelle s'explique par "un effet cumulatif. Il y a ce transfert de charge, la hausse du prix de la consultation et une hausse de tous les types de dépenses de santé", énumère André-Charles Puech-Directeur délégué assurance et protection sociale du groupe.
En 2024, le prix moyen d'une mutuelle était de 1000 à 1500 euros selon nos interlocuteurs. Dans quelques semaines, l'augmentation devrait donc être de l'ordre d'une centaine d'euros par an pour les assurés. Il ne s'agit ici que d'une moyenne puisqu'entre les étudiants, les salariés du privé, les fonctionnaires ou encore les retraités, d'importants écarts de prix et de prise en charge existent. Il n'en demeure pas moins que la hausse touchera tout le monde si le projet du gouvernement est adopté.