Réussir un achat immobilier dans l'ancien

Pour mener à bien l'achat d'un bien immobilier dans l'ancien il faut agir par étapes. Les explications de René Pallincourt, président de la fédération nationale de l'immobilier (FNAIM).

Le contexte actuel du marché immobilier est plutôt favorable aux acheteurs, selon René Pallincourt, président de la fédération nationale de l'immobilier (FNAIM) : "Depuis quelques années, la flambée des prix incitait un éventuel acheteur à se précipiter pour ne pas se faire doubler par un concurrent, et par conséquent, à négliger sa recherche. Aujourd'hui, le marché se tend et le futur acquéreur dispose de davantage de temps pour évaluer un bien et satisfaire son choix ".

Le bon moment pour acheter, certes, mais pas dans n'importe quelles conditions ; car acheter un bien immobilier dans l'ancien réclame une certaine méthode.

Etablir son cahier des charges

" Avant de partir à la recherche d'une maison ou un appartement, définissez d'abord, de manière précise, ce que vous désirez pour votre appartement ", conseille René Pallincourt. De combien de pièces avez-vous besoin ? A quel étage accepterez-vous d'habiter ? Désirez-vous un balcon ? Autant de questions que vous pouvez vous poser avant d'entamer votre prospection.

De même, fixez-vous un plafond de prix que vous n'êtes pas prêts à dépasser. Il sera un point de repère très utile au moment des visites. Il est en effet tentant de sous-estimer cette contrainte financière lorsque l'on a été séduit par la qualité d'un bien immobilier. " Pour vous aider à déterminer votre budget, n'hésitez pas consulter votre banquier quelques mois avant le début de vos recherches ", suggère René Pallincourt. Il établira avec vous un plan de financement prévisionnel qui permettra de cadrer votre recherche. Il saura aussi vous conseiller sur les différents types de financement possibles : prêt à taux zéro, crédit in fine, crédit-relais, etc. Bref d'arbitrer sur la meilleure formule de crédit pour l'achat de votre maison, de votre appartement...

rené pallincourt
René Pallincourt, président de la fédération nationale de l'immobilier (FNAIM) © FNAIM

Sécuriser la qualité du bien

Même si un bien immobilier vous plaît, avant de vous engager, pensez à le visiter à plusieurs reprises mais surtout à différents jours de la semaine et à différentes heures de la journée. Ainsi, vous pourrez vérifier son exposition lumineuse dans plusieurs contextes, détecter d'éventuelles nuisances sonores et également évaluer les temps de trajet entre votre domicile et vos principaux lieux de destination.

" Pour cette visite du bien immobilier, vous pouvez également être assisté d'un technicien du bâtiment, voire d'un architecte ", précise René Pallincourt. Il vous aidera à déceler d'éventuels défauts et à établir un bilan de l'état du bien (électricité, plomberie, chauffage...) voire un devis de rénovation. De la même manière, il convient de vérifier que les différents diagnostics obligatoires (amiante, termites, plomb, gaz, performances énergétiques) ont bien été établis et que leurs conclusions ont été respectées. Pensez également à vérifier la superficie annoncée par le vendeur. Si vous êtes dubitatifs, n'hésitez pas à faire intervenir un géomètre qui l'évaluera de manière précise.

Enfin, intéressez-vous à l'environnement de la maison ou de l'appartement convoité, autrement dit, au quartier environnant. Pour cela, vous pouvez prendre contact avec la mairie, pour consulter le plan d'occupation des sols, voire avec la direction départementale de l'équipement (DDE) dont dépend le bien. Ainsi, vous vous assurez qu'aucun projet autoroutier ou ferroviaire susceptible de troubler la quiétude du quartier n'est prévu.

Soigner la rédaction de l'avant contrat

"La signature de l'avant contrat est un moment important car il fixe les conditions entre les parties ", explique René Pallincourt. Ce document est le plus souvent appelé compromis de vente, voire promesse de vente ou offre d'achat. Il permet, par exemple, de réserver le logement sans avoir la totalité des fonds ou, à l'inverse, de prévoir que vous perdrez seulement votre acompte si vous vous désengagez,...Vous pouvez aussi intégrer une clause vous permettant de vous désister sans indemnité. Bref, vous apportez de nouveaux éléments de sécurité à votre projet immobilier.