Que faire de son vieux Pep ?
Interdit à la souscription depuis 2003, le Pep bancaire n'est plus très intéressant. Sa rentabilité fait défaut et la fiscalité déconseille toute sortie. Voici comment s'en débarrasser utilement.
Le plan d'épargne populaire bancaire est un ancien contrat d'épargne qui avait l'avantage d'une exonération de taxation sur les plus values après 8 ans d'ancienneté et permettait une sortie en capital ou en rente, cette dernière n'étant pas imposable. Il s'agit en quelque sorte d'une enveloppe fiscale qui accueille aussi bien des produits bancaires que des produits d'assurance. En 1990, lors du lancement de la formule, le Pep bancaire a été largement plébiscité pour son absence totale de risque sur un fonds en euros. Mais sa rentabilité n'a fait que baisser. Alors que la rémunération de certains Pep bancaires pouvait atteindre plus de 9 % sur 8 ou 10 ans en 1990, elle dépasse difficilement les 4,5 % aujourd'hui. De même, ses frais importants en ont fait un placement beaucoup moins attrayant. Autre inconvénient : le Pep bancaire ne permettait pas de placer son argent sur des actions ou sur des produits financiers autres que des comptes en euros.
Transformer en Pep assurance
En cas de décès, les droits de succession sont exonérés, ce qui n'est pas le cas avec le Pep bancaire.
Avec tous ces inconvénients, il devient tentant de s'en débarrasser. Mais pour les Pep n'ayant pas atteint l'ancienneté de 8 ans, la sortie du contrat représenterait une lourde perte : les plus-values seraient taxées à 28,1 %, soit 16 % de prélèvements libératoires et 12,1 % de prélèvements sociaux. Par conséquent, si la performance du Pep bancaire est plus élevée que celle du marché obligataire, il est préférable de ne rien faire : à 5 % net garanti, il est inutile de transférer son Pep, si le seul objectif est de mieux rémunérer son épargne. En revanche, si la rémunération du Pep bancaire fléchit, l'épargnant ne doit pas hésiter pas à le transférer vers une compagnie d'assurance. En d'autres termes, de le transformer en Pep assurance. Ce dernier propose lui, comme l'assurance-vie, des fonds en euros mais aussi des fonds en actions. Pour lutter contre la faible rentabilité du Pep, vous pouvez ainsi dynamiser votre capital en en plaçant une partie sur des supports plus performants. Sans compter que le Pep assurance est assujetti au régime de succession des contrats d'assurance-vie. Autrement dit, en cas de décès, les droits de succession sont exonérés, ce qui n'est pas le cas avec le Pep bancaire.
Moindre fiscalité et meilleure rentabilité, voici deux bonnes raisons pour transformer votre Pep bancaire en Pep assurance. Vous conserverez ainsi l'ancienneté de votre contrat et vous pourrez attendre son échéance sans perte. Mais attention, cette transformation entraîne des frais. En effet, certaines banques prélèvent des frais de transfert auxquels il faut ajouter les frais d'entrée que l'assureur prendra sur ce même plan. Par conséquent, avant d'entreprendre ce transfert, évaluez avec précision le montant total de ces frais et tentez de le négocier à la baisse auprès de votre assureur. Enfin, sachez que la transformation d'un Pep bancaire en Pep assurance doit obligatoirement se faire avant que le Pep bancaire n'arrive à échéance. Une fois clos le plan n'est en effet plus transférable.