La liste des "erreurs" de Cédric Jubillar dressée par un avocat pour prouver sa culpabilité
Depuis le 22 septembre, date d'ouverture du procès, Cédric Jubillar ne cesse de clamer son innocence. Dans ses déclarations au tribunal, l'accusé a toujours nié la moindre implication dans la disparition de sa femme Delphine dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Mais les avocats des parties civiles ont pointé du doigt des "incohérences" et des "mensonges" dans ses propos depuis le début du procès.
Les plaidoiries des parties civiles ont débuté ce mardi 14 octobre : les avocats qui représentent les amies de Delphine Jubillar ainsi que les conseils de la "famille étendue" se sont exprimés. Les faits sont là et les enquêteurs ne disposent d'aucune preuve directe et tangible : aucun aveu, toujours pas de corps, de scène de crime ni d'arme de crime. Cependant, les avocats des parties civiles, à travers les déclarations de Cédric Jubillar, ont dénombré de multiples "incohérences".
Me Laurent de Caunes, avocat de la sœur et des frères de Delphine Jubillar, a estimé que "le crime était presque parfait mais il ne l'était pas." Il a justifié ses dires par le comportement de Cédric Jubillar lorsqu'il s'est exprimé face à la Cour : "Il oublie, il se trompe, il fait des erreurs". L'avocat a ensuite dressé la liste de ce qu'il estime être des "erreurs" commises par l'accusé lors de ses déclarations : les cris entendus par son fils, les chiens qui ne gémissent pas les lunettes, la lampe torche que Delphine aurait oubliée, le sens de la voiture garée devant la maison, la condensation retrouvée dans le véhicule , la vitre de la voiture entrouverte, le chien policier, l'appel à la police à 4h30 du matin…
Selon Me de Caunes, cette liste d'éléments, à disposition des jurés, constitue le faisceau de preuves nécessaire pour condamner Cédric Jubillar. Ces "erreurs" lui semblent de nature à démontrer que l'accusé cache quelque chose et la mort de sa femme en particulier. L'avocat estime aussi que l'absence de preuves renforce la confiance de l'accusé, qui pense disposer d'une "cape d'immunité". Pour Me de Caunes, l'accusé serait "persuadé qu'on ne retrouvera pas Delphine et que cet atout sera décisif." Il a demandé aux jurés de ne plus attendre non plus d'aveux de la part de l'accusé. "Qu'il en fasse ou pas, vu ses contradictions nous n'en avons pas besoin." Le verdict est attendu ce vendredi 17 octobre.