Pas de pain en boulangerie à cette date, les exceptions seront très rares !

Pas de pain en boulangerie à cette date, les exceptions seront très rares ! Chaque boulanger ou presque sera contraint de fermer boutique lors de cette journée à très fort potentiel économique pour le secteur. Il existe toutefois quelques exceptions.

Pourra-t-on acheter son pain le 1er mai 2025 ? C'est en tout cas ce que souhaitent les boulangers. Mais aujourd'hui, la loi prévoit une interdiction de faire travailler les salariés le jour de la fête du travail. En effet, seules les activités dites essentielles ne sont pas soumises à cette règle : les hôpitaux, les transports publics ou encore la sécurité, entre autres. En revanche, les boulangers ne font pas partie de cette liste. Pourtant, la profession voudrait avoir le droit d'employer ses salariés ce jour-là. 

Ce lundi, le président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française (CNBPF), Dominique Anract, a justement été reçu au ministère du Travail lundi pour plaider la cause de sa profession. "Pendant le Covid, on était essentiels, on a ouvert tous nos commerces", rappelait-il ce mardi main sur RMC. "Le salarié est payé au moins double, les clients ont quand même du pain et les entreprises du secteur font environ 70 millions d'euros avec 10 millions de taxes", abonde-t-il. Une opération qui apparait donc comme une bénéfique pour toutes les parties.

Les exceptions à connaître

Selon la profession, faire travailler ses employés un 1er mai est pourtant totalement légal, selon une autorisation ministérielle de 1986 : "Pour nous c'était tout à fait légal. On avait même un courrier à l'époque de la ministre qui date d'il y a une vingtaine d'années. C'était une évidence. C'est dans les conventions collectives en plus, c'est noté le 1er mai est vraiment payé double pour cette journée et finalement on n'a pas le droit d'ouvrir", déplore-t-il. Pourtant, le 1er mai 2024, cinq boulangeries de Vendée qui avait ouvert ce jour-là ont été sanctionnées et sont convoquées devant la justice dans les prochains jours. Dans les faits, un boulanger qui ouvre sa boutique un 1er mai s'expose à 750 euros d'amende pour un salarié et 1 500 euros pour un apprenti.

Des exceptions existent toutefois dans le secteur de la boulangerie. Une boulangerie tenue par un chef d'entreprise n'employant aucun salarié a la possibilité d'ouvrir un 1er mai. Dans le même temps, "les boulangeries de rond-point, dont l'activité est définie par le code de la restauration, pourront ouvrir", s'agace le président de la fédération de la boulangerie-pâtisserie de la Sarthe, Rudy Formosa dans les colonnes de Ouest France. Il déplore une concurrence déloyale. "Déjà que le moral est au plus bas avec les taxes sur les emballages, la hausse des coûts de l'énergie et des matières premières, le manque de personnel qualifié, si en plus on leur dit de fermer…", poursuit-il.

Lundi soir, l'entourage de la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles Catherine Vautrin rappelait que les boulangers "peuvent tout à fait travailler eux-mêmes le 1er mai (...) La restriction ne porte que sur le recours à des salariés", peut-on lire dans Le Figaro. De plus, "il revient à chaque employeur de justifier, au cas par cas, que son activité est indispensable localement", explique le cabinet de la ministre : s'il livre des Ehpad ou des hôpitaux. "Ces règles ne sont pas nouvelles et il n'y a pas eu de décision du ministère du travail changeant les règles en la matière", poursuit l'entourage de la ministre auprès du Figaro. Alors, travaillera ou travaillera pas ? "Avant le 1er mai, il y aura des décisions prises", assure Dominique Anract sur RMC.