Un concurrent d'Action et Lidl en grande difficulté financière, il va devoir écouler les stocks et jouer sur les prix
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Un concurrent d'Action et Lidl en grande difficulté financière, il va devoir écouler les stocks et jouer sur les prix

Cette enseigne regroupant 630 points de vente s'est retrouvée dans une situation financière compliquée, frôlant la liquidation.

Fermetures de magasins, placements en redressement judiciaire... La situation n'est pas facile pour de nombreuses grandes enseignes en France. L'une d'entre elles, qui compte 630 points de vente et a atteint un chiffre d'affaires de 1,2 milliard d'euros début 2025, vient d'échapper de justesse à une liquidation, sauvant ainsi 6000 salariés. Il y a encore un mois, la vente était l'option privilégiée. L'enseigne n'est toutefois pas sortie d'affaire pour autant, puisqu'elle fait face à de grandes difficultés financières. 

Les créanciers ont décidé d'accorder à l'enseigne un dernier sursis, avec la signature d'un accord le 17 janvier dernier. Entre 250 et 400 millions d'euros de dettes ont été effacées, selon deux sources proches du dossier, comme le rapporte Le Figaro. Si les établissements financiers prennent ainsi part au capital de l'entreprise à hauteur de 40%, le dirigeant, Philippe Ginestet, reste actionnaire principal, avec 60% des parts.

En contrepartie, ce dernier a dû amener plus de 100 millions d'euros de garantie, via sa holding Groupe Philippe Ginestet et a dû se retirer de la direction opérationnelle de l'entreprise. Il prend à la place la tête d'un conseil de surveillance qui sera complété par un comité directoire, nommé par les banques.

© sylv1rob1

Cette enseigne sauvée in extremis, c'est Gifi, spécialisée dans la vente d'objets de décoration et d'ameublement à prix réduits. L'entreprise est en difficulté depuis le printemps 2023. Elle avait subi un problème informatique d'envergure cette année-là, bouleversant son organisation. Les magasins aux "idées de génie" peinent aussi à faire face à la concurrence, notamment celle d'Action, de Lidl ou du site Temu. Le groupe évoque également dans un communiqué "une météo très défavorable à la vente des produits printemps/été".

Pour tenter de se relancer, les points de vente vont devoir écouler leurs stocks, qui sont actuellement très importants. "Ces stocks vont devoir être utilisés efficacement sans être bradés pour ne pas perdre trop de valeur. À ce jour, il y a déjà trop de rabais et il est urgent de se sortir de cette spirale", a confié une source proche du dossier à Capital. Il faut aussi réduire les coûts.

Le plan de restructuration va s'étaler sur les trois prochaines années. Cette stratégie reposera notamment sur "un nouvel élan commercial", basé sur "l'innovation" et le "prix". L'avocat du groupe, Me Christophe Dejean, a affirmé à l'AFP que la finalisation de ce plan de restructuration "assurera la pérennité de la société dans le meilleur intérêt des parties prenantes, en particulier des salariés".