Echauffourées et hymne sifflé pendant le match France - Israël... Des incidents vites maîtrisés et deux interpellations
Le match de football entre la France et Israël s'est essentiellement déroulé dans la calme jeudi soir au Stade France, malgré des échauffourées survenues en tribune et rapidement maitrisées. Deux personnes ont été interpellées selon le préfet de police de Paris.
La rencontre a été maintenue, mais la tension restait palpable. Le match de football entre la France et Israël a bien eu lieu au Stade de France, ce jeudi 14 novembre. Une décision entérinée par le ministre de l'Intérieur, en dépit des craintes sur de possibles violences antisémites et les demandes d'annulations formulées par certains politiques, notamment des élus de La France insoumise. Des tensions ravivées par les violences survenues à Amsterdam jeudi dernier après un match opposant le Maccabi Tel-Avi à l'Ajax.
Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a estimé sur France 2 ce vendredi 15 novembre, au lendemain du match, que c'était "très bien déroulé d’un point de vue sécuritaire". Non pas qu'il ne se soit rien passé puisqu'une bagarre a éclaté dans les tribunes pourtant très clairsemées durant la première mi-temps. Mais les échauffourées ont "tout de suite été contenues par les stadiers de la Fédération française de football", a ajouté le préfet indiquant que "les forces de l’ordre, qui étaient positionnées à l’intérieur du stade, se sont également interposées". "On a été extrêmement réactifs", a insisté Laurent Nuñez qui n'a pas précisé les circonstances de la bagarres, ni le profils des personnes y ayant pris part. "Après, il n’y a plus eu d’incident", a-t-il conclu. Il faut cependant également mentionner les huées entendues durant l'hymen israélien, mais pour faire taire les sifflets, le son de Stade de France a été monté.
A l'issue de la rencontre, deux personnes ont été interpellées et placées en garde à vue en raison de la bagarre citée plus haut. "Une personne a été interpellée immédiatement et une autre à l’issue du match, une fois qu’on a pu décortiquer ce qui s’était passé à la vidéo", a indiqué le préfet de police. L'altercation a eu lieu dans l’anneau intermédiaire du Stade de France, où se trouvaient un groupe de supporteurs français et un autre soutenant l'équipe israélienne. Selon un témoin de la scène interrogé jeudi soir par Le Parisien, des personnes cagoulées ont couru vers les supporters français après des « provocations » venant de spectateurs tricolores.
4 000 forces de l'ordre, 20 000 supporteurs et 3 mesures de sécurité
Les équipes de France et d'Israël ont disputé leur match de Ligue des nations devant des tribunes très clairsemées : seulement 20 000 personnes ont assisté au match, dont 100 à 150 supporteurs israéliens placés dans les tribunes visiteurs. D'autres soutiens de l'équipe israélienne étant présents mais partagés les tribunes avec les supporteurs des Bleus. Peu de spectateurs pour une sécurité ultra-renforcée : 4 000 policiers et gendarmes ont été déployés aux abords du Stade de France et dans Paris. Dans le détail, 2 500 personnes sécurisaient l'enceinte du stade aidées par la présence de 1 600 stadiers mobilisés par la Fédération française de football à l'intérieur de l'infrastructure. Les 1 500 autres membres des forces de l'ordre patrouillaient dans les transports en commun et certains secteurs de la capitale fréquentés par les supporteurs. Les autorités françaises et franciliennes avaient pris trois mesures fortes pour sécuriser ce match :
- Un dispositif de sécurité préventif et drastique autour du stade : fermeture des commerces, dont les restaurants et les bars, qui entourent le parvis du Stade dès 15h45, soit cinq heures avant la rencontre, afin d'éviter au maximum les regroupements. L'accès au Stade de France était également sécurisé avec un double contrôle [et] un périmètre de sécurité autour du stade antiterroriste".
- Un protocole très strict pour rentrer dans le stade : pour accéder à l'enceinte il fallait présenter des billets strictement nominatifs ainsi qu'une pièce d'identité. Une fouille et une palpation étaient aussi obligatoires pour laisser pénétrer chaque individu à l'intérieur du stade. Plusieurs effets étaient également sur place : les sacs à dos, les contenants de liquide comme les bouteilles, les gourdes ou les canettes ainsi que les drapeaux palestiniens. Seuls les drapeaux français et israéliens étaient autorisés pour supporter les équipes présentes sur le terrain.
- Dans le stade, des grilles ont été installées au pied de toutes les tribunes, pour éviter toute intrusion sur la pelouse et empêcher la perturbation de la rencontre. Ces grilles avaient été placées au pied des virages lors de la finale de Coupe de France, en 2016, entre l’OM et le PSG, mais seulement dans les virages.
11:01 - Une bagarre et deux interpellations lors du match France - Israël
Le match France - Israël s'est déroulée sans trop d'accord selon le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez qui a estimé sur France 2 ce vendredi matin que tout s'est " très bien déroulé d’un point de vue sécuritaire". Il a toutefois évoqué une "bagarre" qui s'est déclaré dans les tribunes à un endroit où se trouvaient un groupes de supporteurs français et un autre soutenant l'équipe d'Israël. L'altercation a "tout de suite été contenue par les stadiers de la fédération française de football" et "les forces de l’ordre, qui étaient positionnées à l’intérieur du stade, se sont également interposées", a expliqué le préfet de police qui a ajouté que deux personnes ont été interpellées et placées en garde à vue après la bagarre. "Une personne a été interpellée immédiatement et une autre à l’issue du match, une fois qu’on a pu décortiquer ce qui s’était passé à la vidéo".
14/11/24 - 23:12 - Un après-match calme
La plupart des spectateurs ont quitté le Stade de France et l'après-match se déroule dans le calme. Trois drapeaux palestiniens ont été déployés par des spectateurs. Ils ont été confisqués par des agents de sécurité. Au-delà de l’enjeu sportif, la rencontre s'est inscrite dans un contexte particulier, sur fond de conflit au Proche-Orient et de lutte contre l’antisémitisme.