Ces épidémies véhiculées par le moustique tigre pourraient bientôt survenir en France
L'Anses tire la sonnette d'alarme. Le moustique tigre est durablement installé dans 78 départements de la France métropolitaine.
L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) alerte, ce vendredi 13 septembre, sur le risque "assez élevé" d'épidémies liées au moustique tigre dans les cinq ans à venir alors que l'insecte s'est répandu dans une grande partie de la France métropolitaine. Implanté durablement dans pas moins de 78 départements métropolitains au 1er janvier 2024, selon sante.gouv.fr, le moustique Aedes albopictus, plus connu sous le nom de "moustique tigre", est vecteur de nombreux virus, parmi lesquels on compte celui du chikungunya, de la dengue et du zika.
"Une épidémie d'arbovirose, tous virus confondus, a une probabilité comprise entre 6 et 7, sur une échelle de 0 à 9, de survenir dans les cinq prochaines années" dans l'Hexagone, affirment les experts, dont Le Figaro se fait l'écho, alors que les cas de dengue et de chikungunya ont nettement augmenté ces dernières années en métropole.
Un système de santé pas à la hauteur ?
Si l'Anses s'inquiète de la survenue de ces épidémies, c'est aussi la réponse que notre système de santé, déjà saturé, pourrait leur apporter qu'ils redoutent. "Le système de santé serait en tension en cas d'épidémie majeure" ou si plusieurs épidémies se produisaient simultanément. Et les experts d'ajouter : "Le risque peut aussi exister si l'offre de soins, en particulier les médecins généralistes et les services d'urgence, est déjà saturée, comme cela peut être le cas pendant la période d'activité du moustique." À noter également qu'une épidémie pourrait aussi avoir un effet négatif sur le tourisme, et donc l'économie, les voyageurs préférant éviter la zone. L'Anses recommande donc de former davantage les soignants, mais aussi de s'inspirer de ce qui a pu être mis en place en outre-mer où le moustique tigre fait déjà des siennes depuis bien longtemps.