Nouveau pape : qui va succéder au pape François ? Ces noms qui reviennent avec insistance

Nouveau pape : qui va succéder au pape François ? Ces noms qui reviennent avec insistance La mort du pape François va enclencher une longue procédure au Vatican, pour prendre la place du souverain pontife. Désormais, plusieurs cardinaux apparaissent parmi les grands favoris, dont un Français.

Les discussions sur la succession du pape avaient repris en toute discrétion dans les coulisses du Vatican après l'hospitalisation du souverain pontife entre la mi-février et la fin du mois de mars. Avant ça, les précédentes hospitalisations du souverain pontife en 2023 avaient déjà relancé les échanges sur les "papabili". "Tout le monde se permet désormais d'évoquer le prochain conclave", glissait un observateur avisé à Paris Match dès 2023. Désormais, plusieurs noms sont cités dont certains comme ultra-favoris pour remplacer le pape François.

En attendant le conclave et la nomination d'un nouveau pape, c'est le cardinal irlandais Kevin Farrell qui fait office de pape "par intérim". Mais le successeur du pape François pourrait être difficile à nommer. Le souverain pontife n'a que très peu réuni le collège des cardinaux depuis son arrivée au Saint-Siège. Conséquences : les prélats chargés d'élire celui qui lui succédera à sa mort se connaissent peu et pourraient avoir du mal à se mettre d'accord sur un nom. S'il est encore trop tôt pour connaitre le nom de celui qui deviendra le 267e pape, il y aurait, selon Le Figaro, une liste d'éventuels successeurs dans laquelle figureraient plusieurs cardinaux. Trois d'entre eux seraient en pôle position.

Qui sont les "papabili", les favoris pour succéder au pape François ?

Un nom revient avec insistance : celui du cardinal italien Pietro Parolin, le secrétaire d'Etat et numéro 2 du Saint-Siège. L'homme de 70 ans est reconnu pour sa maîtrise des dossiers et sa diplomatie après avoir pondéré certaines positions du pape François. Il serait concurrencé par Matteo Maria Zuppi, archevêque de Bologne et par le patriarche latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa. Néanmoins, aucun de ces trois favoris ne serait à l'heure actuelle vraiment mieux placé que les autres. Le premier étant estimé trop "effacé", le second trop proche du mouvement Sant Egidio, une association de fidèles catholiques, alors que le dernier, âgé de 60 ans, est jugé trop jeune.

Hormis ces trois Italiens, d'autres Européens seraient sur la liste des successeurs potentiels au souverain pontife. En Hongrie, c'est le cardinal Peter Erdo qui se fait connaitre mais certains le jugent "peu charismatique". Face à lui, en Suède, le cardinal Anders Arborelius pourrait créer la surprise. Dans la liste se place aussi des cardinaux américains, africains mais également asiatiques. La piste d'un pape africain est particulièrement évoquée et des candidats sérieux sont en lice comme Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui en République centrafricaine âgé de 55 ans, et Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa en RDC âgé de 63 ans. Ce dernier était un proche du pape François.

Un Français dans la liste des prétendants au Saint-Siège

L'un des noms cités pour succéder au pape François est celui d'un Français : il s'agit de l'archevêque de Marseille, Jean-Marc Aveline. Le religieux n'est mentionné qu'à la "treizième" position, mais il s'est fait remarquer par le Vatican, pour de bonnes raisons, lors de la visite estivale du pape dans la cité phocéenne en septembre 2023. Agé de 65 ans et doctorant en théologie, Jean-Marc Aveline a fondé l'Institut de science et théologie des religions de Marseille. Il a été nommé en 2013 évêque titulaire puis en 2019 archevêque de Marseille par le pape François. Il partagerait les idées de ce dernier sur la politique de tolérance au sujet des migrants et sa vision d'une Eglise moins européano-centrée. Son point faible serait qu'il ne pas parle pas italien.

Si ce n'est peut-être pas un Français qui sera élu au Saint-Siège, c'est un Français qui pourrait annoncer le nom du prochain souverain pontife si l'élection se tenait dans les prochains mois. La coutume veut que ce soit le cardinal électeur le plus âgé qui proclame l'élection d'un pape et, en l'occurrence, il s'agit du cardinal d'origine corse Dominique Mamberti. En 2013, c'était déjà un cardinal français qui avait annoncé l'élection de Jorge Bergoglio en tant que nouveau chef du Saint-Siège. 

Trois autres profils cités, dont un ultra-conservateur

D'autres noms circulent activement depuis la mort du pape François comme potentiels successeurs. Citons par exemple Mario Grech (Malte), évêque de Gozo et âgé de 68 ans. Il a notamment joué un rôle déterminant au cours du synode sur l'avenir de l'Eglise voulu par François. Il a été le secrétaire général de cette assemblée mondiale et s'est positionné sur la même ligne que le jésuite argentin sur la création d'une Eglise plus ouverte. Ce profil pourrait donc permettre à l'Eglise d'assurer une certaine continuité.

À l'inverse, un profil pourrait complètement remettre en cause ce qui a été construit pendant le pontificat de François, il s'agit du Guinéen Robert Sarah. Ce cardinal ultra-conservateur  sur les questions d'homosexualité et d'immigration a été au coeur d'une polémique en 2020 après avoir écrit un livre défendant avec vigueur le célibat des prêtres. Cela avait été perçu comme un défi à l'autorité de François, avec qui il est souvent apparu en désaccord au cours des dernières années. Enfin, le médiatique chef conservateur du puissant archevêché de New-York Timothy Dolan fait aussi partie de la short-liste. Conservateur sur le plan théologique et opposant à l'avortement, sa lutte contre la pédocriminalité pourrait jouer en sa faveur. 

Dernières mises à jour

13:20 - Le profil de Robert Sarah cité

Défenseur acharné de la liturgie traditionnelle, Sarah est un anti moderniste convaincu. Il dénonce l'idéologie du genre, l'avortement, le mariage homosexuel, et rejette toute ouverture aux couples de même sexe. Dès l'élection du pape François en 2013, il s'oppose ouvertement sur plusieurs sujets, notamment les restrictions imposées à la messe traditionnelle en latin, les bénédictions aux couples de même sexe ou encore sur l'accueil des migrants. Malgré une ligne bien différente de celle prônée par le pape François, il est cité comme l'un des favoris pour lui succéder.

12:19 - L'heure de Peter Turkson ?

Il fait partie des cardinaux africains les plus influents : l'heure du Ghanéen Peter Turkson, 76 ans, serait-elle venue ? Ce dernier a régulièrement été présenté parmi les favoris pour devenir le premier pape noir de l'Eglise, et il conserve de bonnes chances de remplacer le pape François. Il présente l'avantage de parler six langues, avec la possibilité de rassembler. Né dans une famille modeste de 10 enfants, sa capacité à parler au peuple pourrait lui être favorable. Opposé à l'économie libérale, son profil engagé et accessible pourrait faire de lui le nouveau pape.

22/04/25 - 23:44 - Le cardinal allemand Gerhard Ludwig Müller, présenté comme l'un des favoris, opposant à François

Le cardinal allemand Gerhard Ludwig Müller, âgé de 77 ans, figure parmi les favoris pour succéder au pape François, selon les médias italiens. Ce religieux ultra-conservateur avait publié en 2023 un ouvrage dans lequel il fustigeait la gestion du pape François et son style de gouvernance. Retrouvez notre article portrait ici. 

22/04/25 - 22:52 - "Le pape n'a pas besoin d'être Européen", rappelle un cardinal brésilien

Dans un entretien accordé à la radio brésilienne CBN, le cardinal Odilo Scherer, archevêque de São Paulo, a estimé qu’il ne serait pas étonnant que le successeur du pape François soit issu d’un autre continent que l'Europe ou l'Amérique du Nord : "Il y a une prise de conscience plus claire dans l'Église, et je crois aussi dans l'opinion publique en général, que le pape n'a pas besoin d'être un Européen, ni un Italien, ou peu importe le pays d'où il vient, ce qui compte c'est qu'il ait du charisme, qu'il remplisse bien sa mission", détaille-t-il.

22/04/25 - 21:10 - Un nouveau pape français ?

Un pape français ? "Tout est possible parce qu'il y a des cardinaux qui sont capables (...) mais chacun veut que son pays gagne. Je ne suis pas trop pour le passeport, il faut décider de quelqu'un de bien. Il faut qu'il y ait une continuité mais en même temps une discontinuité. Il faut de la nouveauté aussi", défend le cardinal François Bustillo, qui se dit "novice".

22/04/25 - 20:04 - Un Français devrait annoncer le nom du prochain pape

Sauf si les cardinaux venaient à l’élire lui-même, c’est un Français qui aura l'honneur d’annoncer au monde le nom du prochain pape. Le cardinal Dominique Mamberti, en tant que protodiacre, sera chargé de prononcer depuis le balcon central de la basilique Saint-Pierre de Rome le solennel « Habemus papam », cette formule latine signifiant « Nous avons un pape », immédiatement après l’élection. Originaire de Corse, Dominique Mamberti est âgé de 73 ans. Il a été ordonné prêtre à l’âge de 29 ans et occupe aujourd’hui une place importante au sein de la Curie romaine, à la tête du plus haut tribunal du Vatican.

22/04/25 - 18:33 - Cinq cardinaux sur les 135 qui composent le conclave sont Français

Cinq cardinaux français feront partie des électeurs participant au conclave : Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, Philippe Barbarin, archevêque émérite de Lyon, Dominique Mamberti, préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique, François-Xavier Bustillo évêque d’Ajaccio, et Jean-Pierre Ricard, archevêque émérite de Bordeaux. Seuls ceux âgés de moins de 80 ans à la date d’ouverture du conclave peuvent voter. Le conclave se déroule comme le veut la tradition, à huis clos dans la chapelle Sixtine, et se poursuivra jusqu’à ce qu’un cardinal réunisse les deux tiers des voix nécessaires pour être élu pape.

22/04/25 - 17:45 - Succession du pape François : et si le prochain pape n’était pas celui qu’on attend ?

Alors que les noms de Pietro Parolin, Matteo Zuppi ou Pierbattista Pizzaballa dominent les pronostics, un rappel s’impose : l’histoire des conclaves déjoue presque toujours les attentes. “De tous les conclaves modernes, à part trois cas, tous ceux élus pape ont été des surprises. Jamais les favoris n'ont été choisis”, rappelle Bernard Lecomte, spécialiste du Vatican, cité par 20 Minutes. Pourquoi ? Parce que derrière les portes closes de la chapelle Sixtine, les cardinaux cherchent avant tout le consensus et l’équilibre. Entre conservateurs et progressistes, l'Église catholique avance souvent sur une ligne de crête. Et pour départager des camps opposés, la solution se trouve régulièrement en dehors du cercle des candidats les plus en vue. “Depuis 2000 ans, à chaque fois qu'un pape a été un peu trop d'un côté, il y a eu un rééquilibrage”, analyse Bernard Lecomte pour TF1 Info. Ainsi, après le pontificat réformateur de Léon XIII, c’est le très conservateur Pie X qui lui a succédé, en 1903. Alors que l’élection du prochain pape se prépare pour début mai, l’issue du vote reste plus incertaine que jamais.

22/04/25 - 17:13 - Le cardinal Anders Arborelius ne pense pas remplacer le pape François

En Suède, le cardinal Anders Arborelius est cité parmi les favoris pour remplacer le pape François. Pourtant, ce dernier a déclaré qu'il serait "amusant d'avoir un pape suédois, mais je pense que c'est peu probable. Très peu probable", ce mardi à la chaîne publique suédoise SVT. À 75 ans, il est le premier évêque catholique suédois depuis la Réforme protestante il y a plus de 500 ans. Il s’est converti au catholicisme à 20 ans en Suède, pays à la majorité protestante et qui compte parmi les sociétés les plus sécularisées du monde. Ex-moine carme, c'est un fervent opposant à l'ordination des femmes comme diaconesses ou à la bénédiction des couples de même sexe. En revanche, il se positionne sur la même ligne que le pape François sur l'accueil des migrants en Europe. Le Suédois avait demandé à François de le libérer de ses fonctions de cardinal, car il souhaitait retourner vivre dans son monastère en Scanie, dans le sud de la Suède, peut-on lire dans SVT. Aucune date n'a été fixée pour la fin de son mandat, même si la requête avait été acceptée par le jésuite argentin. Les chances de le voir prendre la place de François sont donc réduites.

22/04/25 - 16:55 - Le nouveau pape pourrait-il être africain ?

L’essor rapide de la foi catholique en Afrique, avec près d’un tiers des nouveaux baptisés en 2021 et un taux de fréquentation des messes parmi les plus élevés au monde, placeraient l’Afrique au cœur des élections pour du nouveau pape. Des figures comme le cardinal ghanéen Peter Turkson (76 ans) et le congolais Fridolin Ambongo (65 ans) sont cités parmi les favoris pour devenir le premier pape noir de l'Église. De plus, selon CNews, les chercheurs étudieraient de plus en plus le rôle social et politique de l’Église, avec une attention particulière à l'Afrique. Malgré tout, des doutes persistent. D'après le média Challenges, l’Église craindrait que des scandales d'abus sexuels, déjà présents en Europe et en Amérique, n'éclatent en Afrique. Elle redouterait également qu'un prêtre africain ayant pris une compagne et fondé une famille, avant de les abandonner en cas de promotion, ne crée un embarras majeur pour l’institution. Historiquement, l'Église a connu trois papes africains, mais aucun d’entre eux n’était noir.

22/04/25 - 15:35 - L'âge, un critère non dit mais décisif dans l'élection du pape

Pour être élu pape, seules quatre conditions suffisent : être un homme, baptisé, âgé d’au moins 18 ans, et obtenir deux tiers des voix des cardinaux électeurs. Aujourd’hui, 135 cardinaux de moins de 80 ans (sur 152 au total) sont autorisés à voter. Parmi eux, 108 ont été nommés par le pape François pendant son pontificat, marquant fortement son empreinte sur le futur de l’Église. Pourtant, l’âge reste un critère officieux mais décisif : à 60 ans, Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, est jugé "trop jeune" pour devenir le prochain pape. La majorité des "papabili" ont entre 70 et 80 ans, réduisant les chances des profils plus jeunes — qui, toutefois, pourraient s’imposer lors des conclaves à venir.

22/04/25 - 14:30 - Un des plus jeunes favoris : Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem

Un des plus jeunes favoris : Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem  - Nouveau pape ©Mahmoud Illean/AP/SIPA

A 60 ans, Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, est l’un des plus jeunes favoris. Arrivé dans la ville sainte en 1990, ce franciscain et théologien italien parle l'hébreu et l'anglais. En 2023, il est devenu le premier Patriarche latin de Jérusalem, la plus haute autorité catholique d'Orient, à être nommé cardinal. Un mois plus tard, la guerre entre le Hamas et Israël éclate, avec ses conséquences dramatiques dans la région. Ses appels répétés à la paix l’ont propulsé sur le devant de la scène internationale.
Matteo Matzuzzi, vaticaniste au journal Il Foglio de Milan, interrogé par La Presse, estime “peu probable” qu’un pape africain soit élu, du fait de l’absence de “bloc uni de cardinaux”. ”Mais Pizzaballa, un homme de paix, de conciliation, pourrait représenter les régions où règne l’islam.” a-t-il affirmé. D’après le New York Times, le patriarche évite généralement les polémiques doctrinales, ce qui pourrait l’aider à obtenir la majorité des deux tiers au sein du Collège des cardinaux. Le seul obstacle possible à son élection ? Son âge relativement jeune.