Mort de Denis Mannechez : de quoi est décédé ce criminel condamné mercredi ?

Mort de Denis Mannechez : de quoi est décédé ce criminel condamné mercredi ? Denis Mannechez avait été condamné à la perpétuité mercredi pour le meurtre de sa fille Virginie et de son patron. Il a été retrouvé mort ce vendredi matin en prison.

[Mis à jour le 21 décembre à 16h08] Le Courrier Picard rapporte ce vendredi 21 décembre que Denis Mannechez a été retrouvé mort ce matin, à la maison d'arrêt de Fresnes. Le journal régional indique que l'homme a été victime d'un arrêt cardiaque, une information qui a été confirmée au média et à BFMTV par l'avocat du criminel, Me Marc François. Denis Mannechez a été condamné ce mercredi 19 décembre par la cour d'assisses de l'Eure à une peine de réclusion à perpétuité pour l'assassinat de Virginie, sa fille et ex-compagne, ainsi que pour le meurtre de l'homme de 31 ans, son employeur au moment des faits, en 2014.

Le prévenu avait tenté de mettre fin à ses jours après avoir commis ces deux crimes. Un acte qui lui avait valu de perdre l'usage de la parole. "Son cœur a lâché. Il n'avait aucun problème cardiaque, c'est complètement inattendu. Son corps lui a en quelque sorte rendu ce qu'il avait souhaité en 2014 : il avait raté son suicide, et finalement il meurt deux jours après le verdict", a commenté l'avocat de Denis Mannechez auprès du Parisien. Cette affaire avait débuté en 2002 après la plainte pour viols d'une autre fille de Mannechez, Betty. Cette dernière a 18 ans au moment de sa plainte et relate des faits étalés dans le temps, à tel point qu'à cet âge-là, elle a déjà enduré trois interruptions volontaires de grossesse.

Denis Mannechez avait mis en place un système d'"inceste consenti"

Sa soeur, Virginie, que Denis Mannechez assassinera plus tard, est âgée de 19 ans à ce moment-là et est enceinte de son père. Elle dira plus tard devant les juges être "tombée amoureuse de lui". L'enquête mène les juge à la conclusion d'un "système familial tendant à fonctionner sur un modèle clos, aliéné, où les actes transgressifs sont soumis à la toute-puissance du désir" de Denis Mannechez. En 2012, alors que son père doit être jugé, Betty fait machine-arrière et revient sur ses aveux de 2002 en parlant désormais d'"inceste consenti" et non plus de viols. Le patriarche est alors condamné à "seulement" cinq ans de prison pour l'ensemble des viols commis sur ses filles, avant d'être jugé une nouvelle fois en décembre 2018 et d'écoper, cette fois, de la peine maximale.