Androcur : un contraceptif dangereux ? Quels sont les risques ?

Androcur : un contraceptif dangereux ? Quels sont les risques ? Le médicament Androcur, prescrit notamment comme contraceptif, pourrait être responsable du développement de tumeurs du cerveau.

[Mis à jour le 10 septembre 2018 à 14h58] Androcur, nouveau scandale sanitaire à venir ? On n'en pas encore à ce genre de considérations, mais les autorités sanitaires prennent les choses très au sérieux. L'Express rapporte qu'une étude, remise à la ministre de la Santé le 3 septembre denier, fait état d'une "absence d'anticipation" des autorités publiques concernant les potentiels risques de certains médicaments et pointe des fragilités sur l'information des usagers et des professionnels de santé. Alors que ce rapport, remis par le le docteur Gérald Kierzek et Magali Leo, suscite de nouvelles interrogations, des soupçons importants se portent sur un médicament en particulier - même si celui-ci n'est pas évoqué dans ledit rapport.

Des risques considérables seraient en effet entraînés par la prise d'acétate de cyprotérone, contenue dans l'Androcur. Un danger précis est mis en avant : après 6 mois d'utilisation, le risque de développement d'une tumeur au cerveau serait multiplié par 7, puis par 20 après cinq ans. La tumeur concernée est un méningiome, qui se relève très généralement bénigne, mais elle peut malgré tout d'importantes séquelles.

En France, l'Androcur est prescrit essentiellement à des femmes (80% des ordonnances), ce qui correspond à près de 57 000 personnes, selon les chiffres de l'Assurance maladie. L'Express rapporte que le médicament est prescrit pour l'hirsutisme, mais aussi pour la contraception, l'endométriose et contre l'acné, alors qu'il n'y a pas d'autorisation de mise sur le marché pour ces trois indications. L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a créé une cellule de médecins chargés de de rédiger de nouvelles recommandations relatives à l'Androcur pour la fin de l'année.