Nettie Stevens : la généticienne qui a inventé les chromosomes XY

Nettie Stevens : la généticienne qui a inventé les chromosomes XY Il y a 155 ans, Nettie Stevens naissait. Cette généticienne américaine est la mère des chromosomes XY. Portrait d'une pionnière.

[Mis à jour le 7 juillet 2016 à 08h49] Nettie Stevens, Nettie Maria Stevens de son nom complet, est la mère des chromosomes XY. Ce jeudi marque le 155e anniversaire de sa naissance. Une date célébrée par Google qui consacré un Doodle à cette femme de sciences. Les travaux de la généticienne américaine, née le 7 juillet 1861 à Cavendish, dans le Vermont, ont en effet permis de découvrir que le sexe de chaque individu était déterminé par des caractères dits chromosomiques et plus particulièrement par la présence ou l'absence du chromosome Y. Pourtant, rien ne prédestinait cette femme née d'un père charpentier à devenir l'une des premières femmes à être reconnue pour ses contributions scientifiques.

C'est à son père qu'elle doit ce destin. Assez riche pour pouvoir payer des études de qualité à ses quatre enfants, ce dernier permet à Nettie Stevens de rapidement se révéler être une élève brillante. Pour preuve, elle mettra deux ans au lieu de quatre pour terminer le programme d'études à la Westfield Normal School, dans le Massachusetts. Major de sa promotion à seulement 19 ans, elle obtient ensuite son diplôme d'institutrice. Un métier qu'elle exercera durant 16 ans, le temps pour elle de mettre assez d'argent de côté pour réaliser son rêve : poursuivre ses études. 

Après avoir été enseignante et bibliothécaire, Nettie Stevens entre donc en 1896 à l'Université Stanford, en Californie. Après quatre ans d'études en biologie, elle obtient son diplôme en 1900. Puis, elle se spécialise en cytologie, l'étude des cellules isolées, dans le Bryn Mawr College, un établissement privé réservé aux femmes. C'est seulement à ce moment-là, alors âgée de 39 ans, qu'elle commence sa carrière de recherche. Sa découverte du rôle du chromosome Y se fera en 1905. Nettie Stevens meurt quelques années plus tard, le 4 mai 1912, d'un cancer du sein.