Legionellose : comment attrape-t-on cette maladie ?
Depuis le 8 août, huit cas de légionellose ont été recensés dans la région Languedoc-Roussillon. Une personne originaire de Montpellier en est morte ce mercredi. Mais comment la maladie se transmet-elle ? Pas par contact entre deux personnes, mais par les voies respiratoires. Elle n’est donc pas contagieuse. La légionellose est en réalité causée par une bactérie que l’on trouve dans l’eau ou les terreaux. Les systèmes d’eau artificiels comme les brumisateurs, les tours aéroréfrigérantes des climatisations ou les bains à remous sont particulièrement favorables à sa multiplication et sont en général le vecteur de la maladie. La température optimale pour Legionella est 35°C mais elle peut vivre dans des eaux allant de 20 à 50°.
Les symptômes de la légionellose sont divers et graduels. Le cas le moins grave est la maladie de Pontiac, une sorte de grippe qui peut se guérir toute seule en deux à cinq jours et qui n’est absolument pas mortelle. Le patient peut alors avoir de la fièvre, ressentir des frissons, des maux de tête ou des douleurs musculaires. Plus grave, la maladie des légionnaires peut empirer au cours de la première semaine et même être létale si elle n’est pas traitée avec des antibiotiques. La période d’incubation va de deux à 10 jours.
Au départ, la personne ressent les mêmes symptômes que précédemment mais peut en plus perdre son appétit, avoir la diarrhée, ressentir une certaine léthargie ou un état confusionnel. Certains sont même atteints de toux ou de difficultés respiratoires. "La mort survient à cause de la pneumonie évolutive entraînant une insuffisance respiratoire et/ou un état de choc et une insuffisance polyviscérale", explique l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). A savoir que la gravité de l’infection est notamment corrélée à certains facteurs propres à la personne comme l’âge, le tabagisme ou la vigueur des défenses immunitaires. Selon le ministère de la Santé, 1 200 cas de légionellose sont recensés chaque année et 11 % se sont soldés par un décès en 2011.
Dans la région Languedoc-Roussillon, les huit personnes diagnostiquées depuis août ont fréquenté le centre-ville de Montpellier. Deux d’entre elles sont toujours hospitalisées et cinq autres sont tirés d’affaire. Par précaution, les " fontaines ont été arrêtées " et " l’utilisation de brumisateurs de terrasse de débits de boisson de Montpellier a été suspendue jusqu’à nouvel ordre ", a indiqué l’Agence régionale de santé.