Orgasme chez les Françaises : des statistiques peu flatteuses... et des solutions !
Elle peut prêter à sourire, pourtant l'enquête de l'Ifop sur l'orgasme féminin publiée il y a peu, avant la Journée mondiale de l'orgasme du 21 décembre, fait beaucoup parler et dans les médias les plus sérieux. D'après cette enquête menée auprès de 1006 femmes, représentatives de la population féminine française de 18 ans et plus, l'orgasme féminin reste une denrée rare et ce manque, en plus d'en dire beaucoup sur notre société, a des répercussions sur la vie de couple en général. Première donnée importante : on apprend que 79 % des femmes interrogées a eu du mal à atteindre l'orgasme au cours des 12 derniers mois.
Lors du dernier rapport en date, seules 33 % des femmes affirment avoir atteint la jouissance. 6 % seulement de chanceuses déclarent avoir un orgasme chaque jour, un quart seulement parviennent à l'orgasme une fois par mois. Quand on élargit les données, le constat reste sévère : 7 % des femmes déclarent n'avoir jamais eu d'orgasme de leur vie. Et tenez-vous bien : elles sont 63 % à déclarer avoir déjà simulé avec un partenaire. Chez l'homme chez qui l'orgasme est beaucoup plus fréquent.
Les cadres et les jeunes jouissent moins facilement
Outre le constat, l'étude, commandée par un site de "webcams gratuites de sexe", Cam4.fr, présente encore un autre intérêt : elle explique d'où viennent les "freins" du plaisir féminin et livre quelques pistes de solutions. D'abord, les populations les plus frappées par les blocages sont identifiées : les jeunes de moins de 25 ans ont plus de difficultés à jouir, tout comme les cadres et professions intellectuelles supérieures et les personnes en surpoids. Ensuite, les pratiques sexuelles sont décortiquées : le sexe serait encore trop "phallocentré", autrement dit tourné vers le plaisir masculin. Chez la femme, la recherche systématique d'un "point G", introuvable depuis l'éternité, ne serait pas une bonne méthode. Mieux vaut miser sur une "zone G" ou sur une série de zones érogènes. Ainsi, le plaisir sexuel est trop souvent réduit à la pénétration simple quand une combinaison de "bonnes pratiques" serait préférable.
Chez les femmes interrogées, le plaisir clitoridien est ainsi trop souvent oublié. 78 % des sondées déclarent atteindre "facilement" l'orgasme lorsque leur partenaire les pénètre vaginalement tout en leur caressant le clitoris. L'enquête, enfin, n'est pas avare sur les positions les plus adaptées pour atteindre l'orgasme chez les femmes : le missionnaire, position la plus évidente chez les couples, n'est pas à bannir puisqu'elle est citée par 72 % des femmes interrogées. Suit "l'Andromaque" (la femme est à califourchon sur l'homme), cité par 58 % des sondées et le "gaufrier" (la femme est allongée sur son partenaire) à 57 %. La levrette, qui semble bénéficier d'une certaine mode dans les pratiques, n'arrive qu'en quatrième position. A bon entendeur...