"Mur des cons" : qui figure parmi les cibles du syndicat de la magistrature ?
Cet article du 23 avril 2013 sur le site Atlantico a dû mettre le Syndicat de la magistrature mal à l'aise. Le média dévoile une vidéo qui aurait été tournée "en cachette" dans les locaux de cette organisation. On peut y découvrir les photos de nombreuses personnalités politiques, mais aussi de journalistes ou d'intellectuels, placardées au mur. Un "mur des cons", comme le décrit Atlantico. Un mur qui réunirait donc les personnalités détestées de ce syndicat de magistrats. Preuve de l'hostilité, cette affichette : "Avant d'ajouter un con, vérifiez qu'il n'y est pas déjà".
Alors, qui figure sur ce panneau d'affichage, qui aurait été filmé par "un juge apolitique et non syndiqué" ? Facilement repérable sur ces images apparaît Brice Hortefeux, avec cette légende sous sa photo : "L'homme de Vichy". Sur le front de cet homme politique, ancien ministre de l'Intérieur de Nicolas Sarkozy, un autocollant du FN. Sur ce "mur des cons" figure justement Nicolas Sarkozy, mais aussi Edouard Balladur, Eric Woerth, Michèle Alliot-Marie, son compagnon Patrick Ollier. Et Nadine Morano ou Luc Chatel. Sans oublier François Baroin, Eric Besson, Christian Jacob, Patrick Balkany. Les politiques qui s'étalent sur ce mur de la "salle principale du local syndical" sont principalement des personnalités de droite. Il faut dire que ce syndicat est proche de la gauche et avait appelé à voter en 2012 contre Nicolas Sarkozy.
Mais des journalistes et des patrons de presse font aussi partie des heureux élus, tels David Pujadas ou Béatrice Schönberg. Ou encore Etienne Mougeotte, Patrick Le Lay, Yves Thréard. Parmi les intellectuels, on retrouve sur ce mur Guy Sorman, Alexandre Adler, Alain Minc et Jacques Attali.
Certaines de ces cibles ont d'ores et déjà réagi, comme Etienne Mougeotte qui dénonce dans Le Figaro une "pratique totalitaire". "Si cela se confirme, comme semble le prouver la vidéo, c'est totalement inacceptable".
Voir la vidéo sur le site Atlantico
EN VIDEO - Les magistrats ont montré leur satisfaction après la décision de mettre un terme aux magistrats populaires par l'actuelle ministre Christiane Taubira. Il s'agissait d'une mesure phare de Nicolas Sarkozy dans le domaine de la justice.