Réforme des retraites : "Le Sénat rétablira la réforme des retraites" assure Gérard Larcher
Dans un entretien accordé au Parisien le président du Sénat, Gérard Larcher, est revenu notamment sur la suspension de la réforme des retraites et sur le budget de la France pour 2026. Avec des propos qui se veulent fermes, il rappelle que la chambre haute du Parlement ne votera pas n'importe quel budget et qu'elle s'opposera à la suspension de la réforme des retraites : "Soyons clairs, le budget présenté aujourd'hui n'est pas acceptable. La diminution de la dépense publique est totalement insuffisante".
Le président du Sénat compare aussi la situation de la France avec celle des autres pays européens : "Regardons autour de nous en Europe, beaucoup d'autres pays sont revenus à l'équilibre de leurs finances publiques. Nous sommes les derniers à ne pas l'avoir fait". Enfin, il demande à ce que la France respecte ses engagements auprès de ses partenaires européens : "la France doit tenir sa parole d'un retour du déficit à 3 % du PIB en 2029. Ce qui n'interdit pas la recherche d'une plus grande équité fiscale".
Lors de l'interview, Gérard Larcher se montre très critique à l'égard du gouvernement Lecornu II. "Il est clair que le Premier ministre regarde surtout du côté des socialistes !", fustige-t-il. Selon le président du Sénat, Sébastien Lecornu a reculé sur trop d'éléments : "Il a abandonné le 49.3 comme un cadeau de Noël mais les socialistes en demandent et en demanderont toujours plus : suspension de la réforme des retraites, taxe Zucman…
Gérard Larcher critique à l'égard d'Emmanuel Macron
Gérard Larcher explique aussi vouloir qu'un budget voie le jour au 31 décembre cette année. Toutefois, il refuse de céder à certaines conditions : "Il n'est pas question d'accepter n'importe quoi ! [...] Une chose est sûre, le Sénat utilisera pleinement les 15 jours de débat auxquels il a le droit constitutionnellement pour examiner le PLFSS [projet de loi de financement de la sécurité sociale]", prévient-il. . Une chose est sûre, Gérard Larcher entend peser sur les débats qui s'annoncent.
En outre, le président du Sénat se montre très critique à l'égard du chef de l'État. Selon lui, Emmanuel Macron se trompe dans ses observations : "Il nous a indiqué que le désordre était créé par les partis politiques. Le désordre, c'est lui qui l'a créé !". Gérard Larcher met en cause la décision de dissoudre l'Assemblée nationale l'an dernier.
Pour Gérard Larcher, "le président de la République ne peut pas ignorer dans quelle situation est la France, ce qui nous empêche de compter en Europe", poursuit encore le président de la chambre haute.