Municipales 2026 à Lyon : le dernier sondage donne Aulas très haut
La prochaine élection municipale à Lyon (Rhône) se tiendra en mars 2026. Concernant la date exacte, elle doit être communiquée aux électeurs au moins 3 mois à l'avance. Ce mardi 8 avril, un sondage Elabe pour BFM Lyon et BFMTV fait le point sur les intentions de vote des Lyonnais avec une première tendance claire. En effet, deux personnalités politiques semblent tirer leur épingle du jeu : l'actuel maire de la capitale des Gaules, l'écologiste Grégory Doucet, et l'ex-président de l'OL, Jean-Michel Aulas. Pour le second cité, aucune candidature officielle n'a encore été enregistrée, mais son profil a été testé auprès des Lyonnais. Et la personnalité de l'homme de 76 ans semble convaincre l'opinion publique dans la 3ème ville de France. Alors que sa cote de popularité était déjà relativement haute ces derniers mois, le soufflet n'est pas retombé, bien au contraire.
Au delà des intentions de vote, il est important de comprendre que Jean-Michel Aulas est un personnage apprécié du paysage médiatique lyonnais. 56 % des Lyonnais inscrits sur les listes électorales ont une bonne image de lui. Pour le maire sortant Grégory Doucet, le taux de bonne image est inférieur de 20 points, à 36 %. Mais ce qui est le plus frappant, c'est le trou béant qui sépare ces deux candidats des autres personnalités en course pour la conquête de l'hôtel de ville lyonnais. Selon Elabe, les autres personnalités testées sont connues par moins de 40% des inscrits. Dans le détail, 95 % des sondés déclarent ne pas connaître la candidate RN Tiffany Joncour, même constat pour la socialiste Sandrine Runel (90 %), ou encore l'insoumise Anaïs Belouassa-Cherifi (88 %). Des chiffres qui semblent laisser un boulevard à Grégory Doucet et Jean-Michel Aulas. Côté participation, 68 % des inscrits interrogés par le sondage que nous citons ont l'intention d'aller voter aux élections municipales de Lyon en 2026.
Trois scénarios et un duel acharné en perspective
Toujours d'après la dernière étude menée par Elabe, dans l'hypothèse d'une gauche divisée et d'un socle commun indécis au premier tour, Jean-Michel Aulas arriverait en tête au premier tour (24 %), juste devant Grégory Doucet (22 %). Une avance due à un électorat relativement large : 46 % des électeurs "Ensemble" seraient prêts à glisser un bulletin en sa faveur, 41 % des sympathisants LR et même jusqu'à 26 % des électeurs du Rassemblement national. En ratissant large, Jean-Michel Aulas parait désormais en mesure de concurrencer sérieusement le premier édile de la ville.
Une tendance extrêmement défavorable à Grégory Doucet qui serait victime, dans ce cas, du morcellement de la gauche lyonnaise. Le maire sortant ne récupèrerait qu'une partie du vote NFP (41 %). "Progressivement un cap et un chemin se dessinent", confiait l'ancien homme fort de l'Olympique Lyonnais dans les colonnes de BFMTV le 1er avril dernier, les derniers chiffrent lui donnent raison. Derrière les deux candidats qui font figures de grands favoris, les autres semblent - pour l'heure - destinés à se partager les miettes. La candidate LFI Anaïs Belouassa-Cherifi serait créditée de 14 % des intentions de vote, Nathalie Perrin-Gilbert (soutenue par le PRG et Place Publique) serait créditée de 6 % et la candidate PS Sandrine Runel 7 %. De son côté, le candidat LR Pierre Oliver obtiendrait 10 % des intentions de vote, devant la candidate RN Tiffany Joncour avec 9 % et Georges Képénékian 8 %.
Un deuxième cas de figure verrait à l'inverse, la gauche s'unir derrière Grégory Doucet, ce qui pourrait lui offrirait un deuxième mandat. Ecologistes, socialistes, insoumis, communistes... Si tous décident de se mettre en ordre de bataille derrière l'actuel maire, il serait crédité de 37 % des intentions de vote, assez nettement devant Jean-Michel Aulas (28 %). Le maire sortant s'appuierait sur un bien meilleur report des voix du NFP (78 %). Les scores des autres candidats, eux, seraient quasiment inchangés. Une troisième option testée par Elabe est à prendre en compte : c'est l'union entre les écologistes, LFI, le PS et le PCF derrière Grégory Doucet, et une union du socle commun derrière Jean-Michel Aulas. Dans ce cas de figure, l'actuel maire (38 %) devancerait de 4 poins Jean-Michel Aulas (34 %). Ce dernier serait plus que jamais dans la course en récupérant 75 % des voix du candidat LR Pierre Oliver.