Nicolas Sarkozy plus populaire chez les sympathisants de l'extrême droite que ceux d'Emmanuel Macron
Le 18 décembre dernier, la Cour de cassation rejetait le pourvoi formé par Nicolas Sarkozy, confirmant sa peine d'un an de prison ferme pour trafic d'influence et corruption. Une première pour un ancien président de la République. La peine doit être aménagée avec le port d'un bracelet électronique, posé le vendredi 7 février 2025.
"J'ai décidé de mettre entre parenthèses mes activités publiques d'ancien président, et de renoncer à toute expression médiatique", avait-il alors annoncé, dès le lendemain sur le réseau social X. "Je continuerai à exercer ma vie professionnelle comme j'en ai reçu le droit", ajoutait celui qui a occupé la fonction de chef de l'Etat de 2007 à 2012. Pour autant, cette condamnation ne semble pas lui porter préjudice dans les sondages d'opinion, bien au contraire.
Le baromètre mensuel Elabe pour Les Echos, publié le jeudi 3 avril en atteste. Il fait le point sur la cote de popularité des principales personnalités politiques, que ce soit auprès de tous les Français, dans leur propre camp, ou selon d'autres couleurs politiques. Ce mois-ci, Nicolas Sarkozy effectue une percée remarquée à droite de l'échiquier politique tricolore.
39 % d'image positive chez les électeurs d'extrême droite
L'ex-maire de Neuilly-sur-Seine est largement plébiscité par les électeurs de Marine Le Pen et d'Eric Zemmour, apparentés à l'extrême droite. En effet, 39 % d'entre eux ont une image "plutôt" voire "très positive" de Nicolas Sarkozy. Ce qui fait de lui la 7e personnalité politique avec la meilleure image chez les électeurs de l'extrême droite. Il devance par exemple des profils comme Gérald Darmanin ou Laurent Wauquiez. Sur un mois, il progresse d'un point de pourcentage.
Nicolas Sarkozy est nettement plus populaire chez les électeurs de l'extrême droite que ceux d'Emmanuel Macron, dits du "bloc central". 29 % des électeurs d'Emmanuel Macron disent avoir une image "plutôt" ou "très positive" de Nicolas Sarkozy. Ici, il n'arrive qu'en 16e positon du classement, cantonné derrière des personnalités fermement marquées à gauche comme Fabien Roussel (PCF, 15e) ou Raphael Glucksmann (PS-Place publique, 7e). En un mois, il perd 9 points de pourcentage chez les électeurs macronistes. Ce qui confirme la tendance selon laquelle l'ex-président gagne du terrain chez les électeurs d'extrême droite et en perd considérablement, et beaucoup plus vite, chez ceux de la majorité relative présidentielle.
Pour rappel, ce baromètre est réalisé sur un échantillon de 1 000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l'échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge et profession de l'interviewé après stratification par région et catégorie d'agglomération. Enfin, les questions on été posées par internet du 1er au 2 avril 2025.