Marine Le Pen condamnée : un appel risqué ? Pourquoi le RN peut courir à la catastrophe

Marine Le Pen condamnée : un appel risqué ? Pourquoi le RN peut courir à la catastrophe Si plusieurs chemins extrêmement escarpés peuvent permettre à Marine Le Pen d'entrevoir la présidentielle de 2027, l'appel de la décision prononcée par le tribunal correctionnel de Paris pourrait finalement aggraver la situation du RN.

Marine Le Pen a été reconnue coupable de détournement de fonds publics et condamnée lundi à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec exécution provisoire. Ce mardi, la cour d'appel de Paris a annoncé dans un communiqué envisager un procès "avec décision à l'été 2026" après l'appel formulé par Marine Le Pen. Une date qui lui redonne un mince espoir. En effet, pour espérer pouvoir participer à la prochaine élection présidentielle de 2027, Marine Le Pen ne dispose pas de beaucoup de marge de manœuvre.

Elle devra soit être relaxée dans l'affaire des assistants parlementaires du Front National (désormais RN), soit être condamnée en seconde instance avec sa peine d'inéligibilité annulée. Attention, si c'est le cas et que Marine Le Pen décide de se pourvoir en cassation pour repousser et suspendre sa condamnation, espérant que cette ultime décision survienne après l'élection présidentielle, la peine avec exécution provisoire prononcée à son encontre en première instance s'appliquerait tout de même, en vertu d'une jurisprudence repérée par Le Canard Enchaîné. Autrement dit, ce serait un retour à la case départ pour la triple candidate à l'élection présidentielle.

Si la cour d'appel confirme la décision du tribunal de Paris sur la durée de la sanction (5 ans d'inéligibilité avec exécution provisoire), la cheffe de file des députés RN restera sur la touche. Et on l'oublie un peu mais la condamnation de Marine Le Pen pourrait même s'avérer plus sévère en second jugement ! L'inéligibilité - actuellement de 5 ans - peut théoriquement grimper jusqu'à 10 ans, c'est ce que prévoie la loi sur les sanctions encourues sur ce type de dossiers. Le "pari" de l'appel revêt donc un certain risque pour le parti à la flamme. Marine Le Pen pourrait également être privée d'une participation à l'élection présidentielle de 2032 !

Il n'y a qu'un cas de figure dans lequel le RN tirerait son épingle du jeu : la relaxe en appel ou une peine sans inéligibilité. Compte tenu du jugement très étayé et des faits qui semblent plus que caractérisés de détournements de fonds, il apparaît improbable que les magistrats ne la déclarent pas coupable pas à nouveau. Dans le cas où Marine Le Pen est de nouveau condamnée à une inéligibilité, l'épuisement des recours nous amènent vers la fin de l'année 2026 et tout serait à préparer dans l'urgence pour le parti.

Dans cette perspective, la situation serait, là encore, pire qu'aujourd'hui pour le Rassemblement national. Il faudrait alors lancer un nouveau candidat dans l'arène pour remplacer Marine Le Pen. Une préparation loin d'être idéale pour une telle échéance. Une guerre des chefs n'est pas à exclure, voire un vrai séisme dans la sphère RN à seulement quelques mois de l'élection suprême dans le pays. La campagne du parti d'extrême droite pourrait être beaucoup plus secouée qu'imaginée, dans une séquence où le leadership ne doit souffrir d'aucune contestation. Le crash ou la campagne catastrophe avec des lieutenants non alignés est un vrai péril.

L'ultime option - même si elle apparaît comme très peu probable - réside en une grâce présidentielle, ou l’acte par lequel le président de la République peut "dispenser une personne condamnée de l’exécution de sa peine" de manière partielle ou totale. Il s’agit d’une prérogative discrétionnaire, dans la mesure où le président de la République n’est pas obligé de justifier son choix d’accorder (ou de refuser) la grâce à une personne condamnée. Une faveur difficile à imaginer de la part d'Emmanuel Macron à destination d'une adversaire politique.

Dernières mises à jour

23:31 - Le RN se mobilise face à cette décision

Depuis que le jugement en première instance a été rendu, de nombreux cadres du RN sillonnent les plateaux TV et radio afin de faire entendre leur opposition à la condamnation de Marine Le Pen. Ils dénoncent "la dictature des juges", visant notamment la présidente du tribunal. Un élément de langage qui s’est largement propagé dans les médias. Reste à voir si la cour d’appel confirme ou non cette condamnation. Réponse à l’été 2026. 

22:46 - Le Syndicat de la magistrature dénonce "une instrumentalisation politique indigne"

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a attaqué le Syndicat de la magistrature après la condamnation en première instance de Marine Le Pen. Il a assuré jeudi sur France 2 que "la très grande majorité des magistrats en France observe une neutralité, mais il y a parfois des organisations syndicales… Notamment une (…) c’était le Syndicat de la magistrature", a visé le ministre, jugeas "objectif" l’existence de "juges rouges".

Le Syndicat a rapidement réagi en dénonçant « une instrumentalisation politique indigne d’un membre du gouvernement » et en appelant Gérald Darmanin, ministre de la Justice, "à défendre la liberté d’expression" et sa "légitimité" de syndicat. 

21:41 - 9 des 24 condamnés ont fait appel

Marine Le Pen n’est pas la seule à avoir été condamnée au procès des assistants parlementaires au FN. Quatre jours après le jugement, 9 des 24 condamnés ont fait appel de la décision du tribunal correctionnel de Paris. Il s’agit de Marine Le Pen, Wallerand de Saint-Just, trésorier du RN, le Rassemblement national en tant que personne morale, Louis Aliot, aujourd’hui vice-président du parti, Nicolas Bay, ancien secrétaire général et vice-président du FN, Bruno Gollnisch, ancien bras droit de Jean-Marie Le Pen, Julien Odoul, député de l’Yonne, Timothée Houssin, député de l’Eure, et Nicolas Crochet, ami de jeunesse de Marine Le Pen.

Les 15 autres condamnés ont jusqu’à jeudi 10 avril à minuit pour faire appel. 

19:35 - Le soutien de Donald Trump pourrait ne pas être positif pour Marine Le Pen

Marine Le Pen a reçu le soutien de Donald Trump après sa condamnation. Mais cela n’est peut-être pas une si bonne nouvelle. Certains membres du RN estiment que le soutien du président des États-Unis est bon à prendre, mais d’autres sont plus mitigés, rappelle franceinfo. En effet, la cheffe de file des députés RN n’a reçu de soutien que de l’extrême droite et de régimes autoritaires à l’étranger. Il y a eu Donald Trump, Vladimir Poutine, mais aussi Viktor Orban. « Que voulez-vous que je vous dise … on sait très bien que ce genre de messages va être utilisé contre nous », confie un député européen à Strasbourg à nos confrères. 

17:57 - Que disent les sondages pour la présidentielle ?

A ce jour, Marine Le Pen ne peut plus se présenter pour l'élection présidentielle 2027 suite à sa condamnation. La cheffe de file du RN a toutefois fait appel de cette décision. Si elle ne pouvait se présenter, Jordan Bardella apparait comme le candidat tout désigné. Les premiers sondages donnent un aperçu des intentions de vote, selon le scénario. En deux ans, cela peut encore évidemment bien changé.

14:50 - Le RN annonce une hausse de ses adhésions

Le Rassemblement national annonce un bond de ses adhésions après la condamnation de Marine Le Pen pour détournement de fonds publics européens, avec 20 000 adhésions supplémentaires en quatre jours. "De nombreux amoureux de la démocratie, indignés par l'acharnement contre Marine Le Pen et le camp national, nous ont rejoints ces derniers jours !", écrit le parti à la flamme sur le réseau social X.

12:20 - Louis Aliot "n'imagine pas que Marine Le Pen ne soit pas candidate" à la présidentielle

Pour Louis Aliot, maire de Perpignan et vice-président du Rassemblement national, une élection présidentielle en 2027 sans Marine Le Pen n'est tout simplement pas envisageable. "On se battra en appel et il y a quand même des chances que cette exécution provisoire ne s'applique pas et donc je n'imagine pas que Marine Le Pen ne soit pas candidate à l'élection présidentielle", a-t-il affirmé, ce jeudi. Selon lui, il est "tout à fait démocratique et conforme à la liberté du citoyen (...) de contester une décision qui ne me paraît pas être juste et proportionnée".

10:15 - 64 % des Français favorables à l’exécution provisoire des peines

À la question "Pensez-vous que le Parlement devrait supprimer l’exécution provisoire d’une condamnation en première instance concernant un élu ?", 64 % des sondés répondent non, selon le baromètre Politique et Territoires Ifop/Ouest-France du mois d’avril, réalisé après la condamnation en première instance d’élus RN pour détournements de fonds publics. En d'autres termes, une majorité de Français approuve donc le caractère provisoire de la peine prononcée contre la cheffe de file des députés du parti à la flamme.

09:55 - Le RN "discutait d'inéligibilité à vie", rappelle un ministre

Interrogé sur la sanction prononcée à l'encontre de Marine Le Pen, le ministre chargé des Relations avec le Parlement n'a pas manqué d'effectuer un rappel sur le Rassemblement national : "Quand la loi sur l'inéligibilité a été votée (...) le RN ne discutait pas de savoir s'il fallait ou non des exécutions provisoires des décisions, il discutait de savoir s'il fallait l'inéligibilité à vie", a dit Patrick Mignola sur TF1 ce vendredi 4 avril. En outre, "je considère qu'un juge est un citoyen qui a le droit de voter, et qui a le droit d'avoir des opinions. Mais il ne faut pas nécessairement penser que dès lors que quelqu'un a une opinion, elle va forcément éclairer les décisions", conclut-il.

08:48 - Au RN, "il n'y a pas de plan B" mais..

Alors que Marine Le Pen a été reconnue coupable de détournement de fonds publics et condamnée lundi à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec exécution provisoire, le parti à la flamme ne semble pas vouloir changer de stratégie quant à leur incarnation à deux ans du scrutin présidentiel. Hors de question de réfléchir autrement : c'est bien la cheffe de file des députés RN qui tient la barre. Une position martelée par le président du parti, hier, Jordan Bardella : "Il n’y a pas de plan B parce que le plan A n’a pas encore été mené à son terme", disait-il sur LCI, balayant sa potentielle propre candidature si cela venait à mal se passer pour le RN. Vraiment ? Il serait "irresponsable de (sa) part, mais aussi de celle de Marine Le Pen, de ne pas se préparer à l’exercice des responsabilités”, a-t-il toutefois déclaré. Au RN, on marche sur des oeufs, et on joue aussi un petit peu à l'équilibriste.

08:29 - "Libérez Marine Le Pen", exhorte Donald Trump

Dans la nuit de jeudi à vendredi, le président américain a appelé à la "libération" de Marine Le Pen en jugeant que sa condamnation à une peine d'inéligibilité constituait une "chasse aux sorcières" pour l'empêcher de remporter la présidentielle française de 2027. "Je ne connais pas Marine Le Pen mais je suis sensible au fait qu'elle travaille dur depuis tant d'années", a écrit Donald Trump sur Truth Social. 

"Elle a essuyé des échecs mais elle a continué et, maintenant, juste avant ce qui serait une Grande Victoire, ils s’en prennent à elle sur une accusation mineure dont elle ne savait probablement rien. Cela ressemble pour moi à une erreur comptable", poursuit l'ex-magnat de l'immobilier. "C'est tellement mauvais pour la France et pour le Grand Peuple de France (...) LIBEREZ MARINE LE PEN!", a lancé Donald Trump.

08:25 - "Pourquoi est-ce qu'on changerait notre ligne de défense ?", demande Bardella

Dans le meilleur des cas, le Rassemblement national verra Marine Le Pen relaxée ou avec une peine d'inéligibilité annulée à l'été 2026. Une situation qui s'améliorerait, certes, mais qui ne sonnerait pas la fin des ennuis pour le parti à la flamme. Et malgré les immenses secousses qui lui sont promises, le RN ne semble pas changer de ligne avant l'échéance de l'appel. Ce jeudi, le président du parti dénonçait encore une justice qui "dysfonctionne" et "une disproportion des peines prononcées". Sur LCI, Jordan Bardella assurait que "beaucoup de Français ont le sentiment légitime que la justice dysfonctionne", dans le détail. "Il y a des millions de Français qui sont indignés et qui ont le sentiment qu'une partie de la justice ne juge plus seulement en droit, mais juge aussi avec des convictions partisanes et politiques", a estimé le président du parti d'extrême droite.

Pour lui, la décision est claire, le Rassemblement national ne bougera pas de sa position. La ligne de défense du parti restera la même, même s'il a été condamné en première instance par le tribunal correctionnel de Paris. "Pourquoi est-ce qu'on changerait notre ligne de défense ?", a interrogé Jordan Bardella sur le plateau de LCI. "Il n'y a pas d'emplois fictifs, il n'y a pas d'enrichissement personnel". "Je ne trouve personne, à part monsieur Attal et madame Tondelier, dans la vie politique pour venir défendre cette décision", abondait-il.

03/04/25 - 16:25 - Les Français approuvent la peine infligée à Marine Le Pen

Malgré les invectives du RN vis-à-vis de la Justice, les Français semblent approuver la condamnation de Marine Le Pen. 61 % la trouve "justifiée", et 43 % "tout-à-fait justifiée", selon l’institut Cluster pour Le Point. Selon une enquête d’Odoxa-Backbone publiée par Le Figaro, 65 % des Français ne sont "pas choqués" par la peine infligée à l'ex-présidente du RN. Pour une majorité d'entre eux, assez nette, c'est même "le signe que notre démocratie fonctionne bien".

03/04/25 - 16:17 - "Ils ont rendu une décision tyrannique", fustige le RN

Malgré les quelques voies étroites de recours qu'il existe désormais pour Marine Le Pen avant 2027, les élus du RN ne décolèrent pas, Jean-Philippe Tanguy en chef de file. Le député du parti à la flamme assure ce jeudi que "la décision qu’ils ont rendu (les juges) est une décision tyrannique", sur RMC. Il pointe du doigt une "criminalisation de la défense". "On reproche aux accusés de ne pas avoir reconnu leur culpabilité et de se défendre. Encore heureux. On a encore le droit de dire qu’on est innocent", poursuit-il sur le plateau des Grandes Gueules.

03/04/25 - 10:34 - Les 3 options qui sauveraient Marine Le Pen pour 2027

Marine Le Pen a très peu de chances d'entrevoir l'élection présidentielle de 2027. Pour autant, trois options claires, bien que peu probables, existent encore et peuvent permettre à la triplé candidate à l'élection suprême de s'y présenter à nouveau. Tout d'abord, si elle venait à être relaxée après avoir formulé un appel de la décision du tribunal de Paris. La décision sera prononcée à l'été 2026. Deuxième option : une "réduction" de sa peine, ou plutôt une nouvelle peine formulé sans inéligibilité. Enfin, et il s'agit sûrement de l'option la plus improbable des trois : la grâce présidentielle accordée par Emmanuel Macron. Une faveur que l'actuel président de la République ne devrait pas accorder à sa principale opposante politique.

02/04/25 - 23:33 - Mélenchon condamne "les hordes de voyous d'extrême droite qui sont allées menacer" la juge

FIN DU DIRECT - Au cours d'une conférence diffusée sur YouTube mercredi soir, Jean-Luc Mélenchon a redit son opposition à l’exécution immédiate de la peine d’inéligibilité. "Cela va contre l’État de droit, qui prévoit que pour qu’une loi soit acceptée, il doit y avoir des recours possibles pour toute peine", a-t-il estimé. Revenant également sur les menaces subies par la juge qui a infligé sa peine à Marine Le Pen, le fondateur de La France insoumise a "condamné les hordes de voyous d'extrême droite qui sont allées [la] menacer à son domicile". Et d'insister : "Jamais de telles méthodes ne peuvent être acceptées dans un pays démocratique."

02/04/25 - 22:28 - "La décision qui sera rendue en appel sera lourde de conséquences", estime la procureure générale

Dans les colonnes du Parisien, la procureure générale près la cour d’appel de Paris, Marie-Suzanne Le Quéau, a estimé ce mercredi que "la décision qui sera rendue en appel sera lourde de conséquences". Elle a cependant fait part de sa confiance en les magistrats et la justice. "Les magistrats qui seront appelés à l’examiner sont habitués à gérer cette pression. Nous sommes des professionnels de la justice", a-t-elle assuré.

02/04/25 - 21:36 - "Il n’était pas question que cette affaire soit rejugée pendant la campagne présidentielle"

Interviewée par Le Parisien, la procureure générale près la cour d’appel de Paris, Marie-Suzanne Le Quéau, l'assure : la justice n'a pas agi sous pression. "Nous n’avions pas besoin d’entendre les propos du ministre pour nous organiser", a-t-elle confié, alors qu'on l'interrogeait sur la déclaration à l'Assemblée du garde des Sceaux qui avait déclaré souhaiter une décision rendue "dans un délai le plus raisonnable possible". "Compte tenu des positions antagonistes du parquet et de la défense, nous savions que ce dossier du RN viendrait en appel. L’audiencement est le fruit d’une anticipation et notre réflexion n’a pas débuté lundi", a poursuivi Marie-Suzanne Le Quéau. Évoquant un "souci de protection de l’institution judiciaire", la procureure générale a justifié le choix de rendre cette décision "à l'été 2026" : "Il n’était pas question que cette affaire soit rejugée pendant la campagne présidentielle. Il fallait que les magistrats puissent siéger en toute sérénité et que la justice ne soit pas prise en otage par l’actualité politique."

02/04/25 - 20:29 - Pour le communiste Fabien Roussel, Marine Le Pen ne doit pas bénéficier de "privilège"

Le patron du Parti communiste a réagi ce mercredi à la décision de la cour d'appel de Paris d'envisager un procès "avec décision à l'été 2026". "Pourquoi Marine Le Pen bénéficierait-elle d'un tel privilège ? À quel titre pourrait-elle passer avant d'autres justiciables ?" s'est interrogé Fabien Roussel sur X. Et de lancer : "Ou tout le monde peut bénéficier d'une procédure d'appel rapide, ou personne ! La loi doit être appliquée de la même manière pour tous."

02/04/25 - 19:34 - "Celui qui dirait que cela n’aurait aucune incidence se trompe lourdement", estime Gérard Larcher

Dans un entretien accordé au Figaro mercredi soir, le président du Sénat revient sur la condamnation de Marine Le Pen lundi. Gérard Larcher se dit convaincu que la confiance en la justice est primordiale dans un État de droit. Néanmoins, pour lui, il ne faut pas non plus sous-estimer l'impact d'une telle décision sur la vie politique française. "Celui qui dirait que cela n’aurait aucune incidence se trompe lourdement", affirme-t-il, avant de souligner : "Bien sûr, il ne faut pas le nier, cette exécution provisoire déroge au principe de l’appel suspensif, mais je rappelle que celle-ci a été mise en place pour prévenir la récidive et protéger la société."

02/04/25 - 18:33 - L'accélération du procès en appel n'est pas un "désaveu" martèle la procureure générale de Paris

L'accélération du calendrier du procès en appel de Marine Le Pen ne ressemble pas à "un quelconque désaveu" comme a pu le dire l'avocat de Marine Le Pen, confie ce mercredi à l'AFP la procureure générale de Paris, Marie-Suzanne Le Quéau. "Il ne s'agit pas d'avoir un quelconque désaveu, puisque le propre de l'appel, qui est un droit, c'est de recommencer à zéro l'examen de l'affaire", dit-elle.

02/04/25 - 17:56 - Le traitement de la condamnation de Le Pen problématique sur CNews et Europe 1 ? L'Arcom saisie

L’Arcom a été saisie sur le traitement de la condamnation de Marine Le Pen concernant deux médias : CNews et Europe 1. L’Autorité de régulation audiovisuelle et numérique devra évaluer si ces entités de la sphère Bolloré ont manqué à leurs obligations en matière de pluralisme et d’honnêteté dans la présentation des informations. "Neuf personnes avaient décidé l’interdiction de C8. Cette fois, trois juges ont stoppé Mme Le Pen", voilà comment avait notamment attaqué son éditorial du mardi 1er avril, Pascal Praud, présentateur phare de la chaîne CNews.

L'Arcom va donc examiner les saisines qu’elle reçoit depuis deux jours, principalement à propos de CNews. "CNews a muté en organe de propagande officiel de l’extrême droite", s'insurge le député LFI des Hauts-de-seine Aurélien Saintoul. Ce dernier a envoyé une saisine au régulateur de l'audiovisuel français dès le 31 mars "pour faire respecter les principes d’honnêteté et d’indépendance de l’information". Selon lui, quatre témoignages diffusés à l'antenne reprenaient "sans nuance et perspective, les principaux éléments de langage des responsables politiques d’extrême droite", rapporte Le Monde.

02/04/25 - 16:22 - François Bayrou complète son propos sur la peine d’inéligibilité

Alors qu'il avait fait part de ses "interrogations" sur la peine avec exécution provisoire prononcée à l'encontre de Marine Le Pen, hier, François Bayrou a précisé sa pensée sur cette peine ce mercredi 2 avril. "Jamais la question de l’inéligibilité n’a fait l’objet d’interrogations ou de critiques. La question de l’inéligibilité, lorsqu’il y a un certain nombre d’actes qui transgressent les principes qui nous sont chers je crois à tous, est liée directement à la condamnation", indique-t-il à l'Assemblée nationale, pendant la séance de questions au gouvernement (QAG). "Le seul sujet qui a été mis en interrogation, et depuis longtemps, c’est le sujet sur l’exécution provisoire. […] S’il y a interrogation, c’est le Parlement qui doit s’en saisir" car cette disposition "c’est la loi", abonde-t-il.

02/04/25 - 16:08 - Après Macron, Bayrou en remet une couche sur la justice

Alors que le président de la République Emmanuel Macron a bien rappelé que "la justice est indépendante et qu'elle prend ses décisions en toute indépendance et qu'il faut donc la respecter comme un pilier de notre démocratie", en Conseil des ministres, après les déclarations contre la justice de plusieurs élus du RN, François Bayrou en a remis une couche. Le locataire de Matignon dit ce mercredi que "les décisions de justice, la décision des magistrats, et la personne même des magistrats doivent être soutenues", depuis l'Assemblée nationale. 

02/04/25 - 14:55 - La manifestation en soutien à Marine Le Pen est aussi "pour la démocratie française", assure Bardella

Le président du RN s'est exprimé ce mercredi devant des journalistes au Parlement européen à Strasbourg, à propos de la manifestation organisée à Paris ce dimanche en soutien à Marine Le Pen, place Vauban. "Ce n'est pas un coup de force, c'est au contraire une défense très claire et très profonde de l'état de droit et de la démocratie française. C'est une mobilisation en réalité, non pas contre, mais pour la démocratie française", a déclaré l'eurodéputé.

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