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Motion de censure : le sondage qui affaiblit Michel Barnier

La cote de popularité du Premier ministre, Michel Barnier, ne fait que baisser depuis trois mois, alors qu'il est menacé de censure par deux camps politiques.

Sa popularité s'effrite. Politiquement, Michel Barnier est déjà sur la sellette, avec la gauche et l'extrême-droite qui menacent de censurer le gouvernement. Et du côté des Français, les augures ne sont guère meilleures. Selon le baromètre Ifop pour le Journal du Dimanche, paru samedi 23 novembre au soir, 53 % des Français estiment qu'une censure est souhaitable.

Et ça ne s'arrête pas là : seuls 36 % des sondés se disent satisfaits de Michel Barnier comme Premier ministre. C'est 4 points de pourcentage de moins qu'en octobre, et 9 de moins qu'en septembre. S'il n'est pas inhabituel que la cote de popularité d'un homme politique baisse au cours de son mandat, celle-ci montre un fort déclin sur une courte période. "Il a pris le toboggan", a commenté Frédéric Dabi, le patron de l'Ifop, au JDD. Le tout sur fond de débats autour du budget 2025 qui se poursuivent à l'Assemblée nationale, et d'une possible utilisation du 49.3 pour l'adopter sans vote des députés.

"Il ne fait rien", "il ne se passe rien"

Parmi les sondés les plus mécontents figurent les ouvriers et les fonctionnaires, avec 73 % de mécontentement, ainsi que les chômeurs, à 79 %. Du côté des sympathisants de La France insoumise, ils sont 80 % à exprimer leur insatisfaction à l'égard du Premier ministre. Même son de cloche parmi les sympathisants du Rassemblement national, à 73 %, soit 4 points de plus que le mois précédent.

"Il ne fait rien", "il ne se passe rien", ont commenté certains sondés. Pourtant, l'entourage du locataire de Matignon l'assure : "Les Français souhaitent quelqu'un de rassurant dans un moment de tensions politiques, économiques et géopolitiques, assènent ses proches. Pas quelqu'un qui s'agite ou surréagit à la moindre difficulté !" Michel Barnier peut-il suffisamment rassurer les Français et l'Assemblée nationale pour se maintenir en poste ? Ou verra-t-on un nouveau locataire à Matignon en janvier 2025 ?