"Si nous avons fait l'Europe, c'est pour être prospères et libres", assure Edouard Philippe au meeting de la majorité présidentielle
Au Grand Palais de Lille (Nord), la majorité présidentielle organise son premier grand meeting pour les européennes, samedi 9 mars. La cheffe de file de la liste Renaissance, Valérie Hayer, lance la campagne, accompagnée d'une trentaine de ministres du gouvernement et de proches du parti. "Si nous avons fait l'Europe, c'est pour ne pas nous déchirer, pour être prospères et libres (...) sans conquêtes et sans contrainte, a déclaré Edouard Philippe lors d'une prise de parole. Nous sommes pro-européens, et il n'y a pas de 'mais'!". François Bayrou, proche d'Emmanuel Macron, était également présent. Le maire de Pau et patron du Modem a évoqué la faible notoriété de Valérie Hayer qu'il n'estime pas être un "handicap" mais un "atout , en assurant que "les Français ont envie de visages nouveaux".
Les ministres de l'Intérieur et des Affaires étrangères, Gérald Darmanin et Stéphane Séjourné, prendront la parole pour soutenir la cheffe de file de la liste Renaissance. Un discours de Gabriel Attal est également attendu. Emmanuel Macron ne se rendra néanmoins pas au lancement de cette campagne. "On n'aura pas à rougir par rapport au meeting du RN à Marseille", avance un cadre du parti, qui prévoit la venue d'environ 5.000 militants dans la capitale du Nord.
Pour les macronistes, ce premier grand meeting a pour objectif de rattraper le retard pris, notamment sur le Rassemblement national, qui se positionne avec dix points d'avance. L'enjeu pour Valérie Hayer, samedi, est double : s'imposer dans son propre camp et s'affirmer face à son adversaire principal, Jordan Bardella. D'autres grands meetings sont à prévoir, mais aussi et surtout des réunions publiques en plus petit comité et pas toujours en présence de Valérie Hayer. À sa place, on pourra retrouver des membres de la liste de la majorité présidentielle ou des membres du gouvernement auxquels Emmanuel Macron a demandé de "se battre pied à pied". À Matignon, la ligne est claire : "Tous les ministres doivent se mobiliser."